Le juge d'instruction près le tribunal de Tiaret a placé sous mandat de dépôt le DAG de la direction des œuvres universitaires et a mis sous contrôle judiciaire dix cadres sur les quarante personnes impliquées dans le scandale qui a secoué la DOU. L'affaire a trait à la «conclusion de contrats non conformes au code des marchés publics dont ceux attribués sous le sceau de l'urgence au gré à gré, dilapidations, faux et usage de faux». Instruits par le parquet saisi d'une plainte d'un ancien directeur de la résidence 2 000 lits, les policiers ont effectué une enquête avant de procéder, avant-hier, à la présentation d'une quarantaine de personnes devant le procureur. Certaines opérations remontent à 2010-2011 et à 2012. Une procédure qui fait nourrir les supputations. Au-delà du caractère délictuel que pourrait revêtir l'accusation, le déclenchement de l'affaire aurait fait suite aux lettres anonymes dont celles parvenues à la tutelle. Pour rappel, l'ex-DOU et ses cadres ont été condamnés à des peines lourdes en 2008, et en 2009 l'ancien DOU et d'autres cadres de cette institution ont été condamnés en appel par la cour de justice de Tiaret à deux années de prison ferme pour les mêmes accusations. L'affaire est toujours au niveau de la Cour suprême.