La prise en considération des priorités nationales dans le traitement des demandes d'investissement industriel a été mise en exergue samedi à Oran par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia. Au cours de cette réunion, M. Benbada a indiqué qu'un déficit de 1 500 marchés a été enregistré et que plus de 70 000 personnes exercent dans le commerce de l'informel. Intervenant au sujet de l'investissement, Dahou Ould Kablia a indiqué que l'avantage doit être accordé aux projets productifs et valorisants. «Les investisseurs en quête d'assiettes foncières doivent être porteurs de projets productifs, valorisants, créateurs de richesses et d'emplois notamment au profit des jeunes universitaires», a-t-il ajouté. Au cours de cette réunion, le ministre de l'Intérieur a évoqué le sujet de l'usine «Renault». Prévue à Jijel à l'est du pays, puis à Alger (Rouiba), c'est finalement à Oran (Ouest) que l'usine devrait être en principe implantée. Nous n'avons pas pu confirmer si Oran est la dernière étape de l'usine Renault ou elle devrait encore poursuivre son périple vers le Sud du pays ? A l'échelle nationale, le nombre de demandes d'investissement déposées auprès des Calpiref est estimé à 19 615 dossiers, d'une valeur d'environ 8 500 milliards de dinars et une superficie demandée de 81 644 hectares, a indiqué M. Ould Kablia. Il a ajouté que le nombre d'emplois escompté à travers la concrétisation de ces projets s'élève à 945 000, «soit le tiers du nombre d'emplois que souhaite créer l'Etat dans le cadre du plan quinquennal», a-t-il observé. M. Ould Kablia a par ailleurs rappelé que «dans les wilayas du Nord, peu de terrains sont susceptibles d'accueillir des projets d'investissement, d'où la nécessité de puiser dans le foncier à faible potentiel agricole comme il a été fait pour combler le déficit en matière d'habitat». Le ministre a en outre appelé à l'élaboration d'une «carte d'investissement spécifique à chaque wilaya», prenant dans ce sens l'exemple de la wilaya d'Oran qui gagnerait, a-t-il suggéré, à «favoriser l'industrie de transformation des produits agricoles, conformément à sa vocation agro-industrielle». Certains walis ont suggéré au cours des débats la mise en place de «critères de solvabilité» et la «redéfinition des seuils» de certains projets à l'effet d'améliorer la procédure de traitement des demandes d'investissement. Le ministre du Vommerce, Mustapha Benbada a annoncé, samedi à Oran, qu'un déficit de 1 500 marchés a été enregistré par le ministère en mars dernier à l'échelle nationale, «ce qui a engendré le développement du commerce informel». Intervenant lors de la réunion régionale regroupant les walis de l'Ouest du pays, le ministre du Commerce a précisé que jusqu'au mois d'août dernier «1 512 sites de commerces informels ont été enregistrés contre 750 en octobre de 2011». Dans son intervention, M. Benbada a précisé que son département ministériel a recensé quelque 70 000 personnes activant dans le commerce informel. «Cette situation exige des solutions pour assurer à ces personnes des espaces commerciaux organisés pour exercer l'activité commerciale dans des conditions adéquates», a-t-il précisé. «Les pouvoirs publics ont mobilisé 7 milliards de dinars pour réhabiliter 43 marchés à l'échelle nationale alors qu'un budget de 10 milliards de dinars a été débloqué pour réaliser de nouveaux espaces commerciaux», a annoncé par ailleurs le ministre. M. Benbada a également fait part de la promulgation de décrets exécutifs régissant l'activité du mandataire dans les marchés de gros et ce, pour lutter contre le commerce informel». Par ailleurs, M. Benbada a appelé les walis de la région Ouest du pays à «encourager l'investissement dans le créneau de la grande distribution» pour créer de nouveaux postes d'emploi, a-t-il indiqué tout en insistant sur la nécessité de respecter le texte régissant l'organisation des foires et manifestations commerciales «pour ne pas nuire aux intérêts des commerçants légaux».