Un colloque international sur l'année de l'indépendance de l'Algérie, 1962, et les changements politiques et diplomatiques induits dans le monde après cette date sera organisé à Oran du 14 au 16 octobre par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) Placé sous le thème «1962, un monde», ce colloque réunira plus de 50 universitaires, chercheurs et historiens algériens et étrangers autour de quatre principaux axes de réflexion analysant l'indépendance de l'Algérie et son impact sur les relations politiques. Fruit d'une collaboration avec plusieurs universités et instituts de recherche étrangers, le colloque, qui coïncide avec la célébration du cinquantenaire de l'indépendance, s'intéresse à l'année 1962 comme «un point de bascule de l'ensemble des mouvements tiers-mondistes, panafricains ou socialistes", affirment des organisateurs de la rencontre. Le thème a suscité «un très grand intérêt chez la plupart des universitaires et chercheurs de par le monde», a affirmé à l'APS Amar Mohand-Amer, maître de recherche à la division socio-anthropologie de l'histoire et de la mémoire du Crasc qui dit avoir reçu deux cents demandes de participation au colloque. «L'hypothèse 1962» sera le premier axe traitant de l'indépendance, des réalités postcoloniales et de leur perception par les sociétés algérienne et française sur lesquelles se pencheront des universitaires français et américains. Le cinéma et les arts visuels de l'Algérie indépendante sera traité par des communications d'universitaires américains qui aborderont le dialogue et la pensée cinématographiques. Deux autres séances seront consacrées à l'étude de l'impact de l'indépendance de l'Algérie sur les pays voisins et leur évolution politique à partir de 1962, ainsi qu'à l'évolution du «modèle révolutionnaire» algérien et son influence sur d'autres mouvements révolutionnaires dans le monde. En parallèle, plusieurs séances traiteront, entre autres, des conséquences du colonialisme, des expériences révolutionnaires et du militantisme en Afrique et en Amérique latine, ainsi que du regard porté sur l'indépendance de l'Algérie dans les pays de l'Est, anciennement, et dans les milieux de gauche en Europe occidentale, à l'exemple de l'Italie.