Une soixantaine de conférenciers ont confirmé leur participation au colloque international «1962, un monde», prévu du 14 au 16 octobre à Oran, a-t-on appris jeudi des organisateurs. Lors d'une conférence de presse animée au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d'Oran, les organisateurs du colloque ont indiqué qu'une soixantaine de communications a été retenue sur 200 propositions de contribution pour cette rencontre qui mettra en contact académiciens et acteurs de la Révolution algérienne. Les participants, issus de plusieurs universités du pays et de l'étranger (Angleterre, Australie, Belgique, Canada, Etats-Unis d'Amérique, France, Hongrie, Irlande, Italie, Japon, Liban, Suisse et Tunisie), «contribueront à l'enrichissement de l'histoire de l'Algérie post-indépendante», a souligné la directrice du CRASC, Mme Nouria Benghabrit-Remaoun. «Il s'agit d'une date révélatrice de la fin d'une ère coloniale en Algérie», a-t-elle souligné. «1962 est une date qui a frappé les mouvements sociaux, artistiques et politiques à travers le monde notamment aux Etats-Unis», a déclaré, pour sa part, le directeur de recherche du Centre des études maghrébines en Algérie (CEMA), Robert P. Parks, citant le professeur Clément Henry, témoin de l'histoire de l'indépendance algérienne, déclaré persona non grata en France. «Rentré aux Etats-Unis pour faire une carrière politique, Clément Henry a formé toute une génération de jeunes chercheurs, estimés à 300 qui ont fait des études sur l'Algérie, considéré comme pays révolutionnaire modèle dans sa lutte de libération (1954-1962)», a-t-il évoqué. Ce colloque constitue une occasion pour parler de l'indépendance de l'Algérie et de son impact sur les mouvements de libération dans le monde, a-t-il ajouté. Au programme des conférences, maître Ali Haroun, ancien dirigeant du Front de libération nationale fera une «lecture sur l'indépendance algérienne : 1962, une espérance». Le Pr Jeffray Jamed Byrne de l'université de Columbia (Canada) animera une communication intitulée «L'indépendance n'est pas une étape» et le Pr Muriam Haleh Davis de l'université de New York (USA) traitera de «La fin du post-colonial ? Trajectoires critiques de l'indépendance algérienne au printemps arabe». Plusieurs thématiques aborderont les arts visuels et cinémas, le dialogue cinématographique algéro-latino-américain et le cinéma algérien, par des spécialistes algériens, libanais, américains et irlandais. La littérature, la chanson, la photo seront également au programme de cette rencontre de trois jours où deux séances plénières seront consacrées aux généalogies révolutionnaires et le Maghreb à l'heure de l'indépendance algérienne. Le colloque est organisé à l'occasion du 50e anniversaire par le CRASC en partenariat avec la wilaya d'Oran, le CEMA, l'université américaine Johns-Hopkins et l'université d'histoire du temps présent du CNRS (France).