Les réserves de change ont atteint 183,8 milliards de dollars à fin juillet 2012, a indiqué le ministre des Finances devant les membres de l'APN, ajoutant que le solde du fonds de régulation des recettes se situait à 6 485,8 milliards de DA. En réponse aux questions des députés dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2013, le ministre a indiqué que les équilibres macro-financiers de l'Algérie permettront la réalisation des objectifs de la loi des finances 2013, qui consiste en la diversification et la protection de l'économie nationale, la rationalisation des dépenses publiques et l'amélioration du climat économique. Karim Djoudi devait ajouter que les réserves de change ont atteint 183,8 milliards de dollars à fin juillet 2012 alors que le solde du fonds de régulation des recettes se situait à 6 485,8 milliards de DA. La dette extérieure publique s'est stabilisée à fin septembre dernier au niveau de 410 millions de dollars, soit 0,2 % seulement du PIB, dénotant d'une aisance financière à même de favoriser la poursuite de la mise en œuvre du plan quinquennal et la prise en charge des dépenses courantes de l'année 2013, a-t-il soutenu. Concernant le taux d'inflation estimé à 4% dans le projet de loi de finances, le ministre a fait remarquer que selon le rapport du FMI, ce taux était relativement faible par rapport à la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Il a reconnu, par ailleurs, que la crise financière mondiale s'est répercutée sur l'Algérie à travers le recul de la demande sur les produits énergétiques. «Cela influera certainement sur nos revenus internes et externes», a-t-il admis. Il a indiqué que la rationalisation des dépenses publiques se réalisera à travers la généralisation du contrôle de l'Inspection générale des finances et de la Cour des comptes ainsi que par le loi de règlement budgétaire qui est rééditée après une absence de 27 ans. La rationalisation des dépenses publiques a pris forme dans le projet de loi de finances 2013 qui a conforté le processus d'assainissement des fonds d'affectation spéciale, a ajouté M. Djoudi pour qui cette démarche permettra une meilleure définition des objectifs. A propos de la lutte contre l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent, le ministre a révélé que la cellule du traitement du renseignement financier a reçu entre 2005 et septembre 2012 plus de 6 642 déclarations de soupçons dont 3 889 émanant des banques. L'année 2012 comptabilise à elle seule 770 déclarations de soupçons, a-t-il indiqué. Evoquant les efforts de l'Etat pour l'impulsion de l'investissement, M. Djoudi a fait savoir que les entreprises publiques ont bénéficié depuis 2001 d'un soutien de l'ordre de 2 121 milliards de DA dont 1 045 milliards ont été consacrés à l'assainissement financier (496 opération) et 1 065 pour la relance de l'investissement. 877 entreprises publiques ont été concernées à août dernier par le rééchelonnement de leurs dettes auprès des banques pour un montant de 125 milliards de DA, a conclu le ministre.