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L'Aïd El-Kebir à Thiaroussine (Bordj Bou-Arréridj)
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 10 - 2012

L'Aïd El-Kebir ou fête du sacrifice est la plus importante célébration du musulman, celle qui commémore le sacrifice d'Abraham.
Dans un certain nombre régions du pays, et notamment à Bordj Bou Arréridj, elle est précédée la veille par le sacrifice d'Arafat. Arafat, c'est le nom de la montagne que les pèlerins de La Mecque aperçoivent. Il est aussi permis la veille de l'Aïd de sacrifier un bœuf ou un mouton, en partage avec les pèlerins. Le jour de l'Aïd toutes les boutiques sont fermées, même dans les endroits les plus peuplés, et où il est même difficile de se ravaitailler en pain, lait etc. Le transport est aussi absent. Mais ceux qui se trouvaient dans un petit village, à l'instar de Thiaroussine, au nord de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, eux ont pu voir le jour de la fête toute la population en habits neufs se rendant à la mosquée. Les femmes avaient revêtu leurs habits les plus colorés, robe kabyle claire, foulards rouges ornés de sequins, châles noirs brodés de couleurs éclatantes, tandis que les hommes portaient eux de préférence la gandoura blanche sous le burnous blanc, et une chachia rouge ou blanche. Ce jour-là, la mosquée déborde, les tapis de prière sont installés dans la rue. Puis, après l'heure de la prière vient celle des visites. Chacun fait le tour de maison en maison, les femmes en groupe, les hommes en un autre groupe, on entre, on salue, on s'échange quelques nouvelles, on prend un verre de thé, quelques gâteaux ou fruits secs et on repart. Plus tard dans la matinée, aux environs de 10 heures, vient l'heure du sacrifice, un beau mouton bien gras, souvent élevé à la maison, et dont la crépine bien épaisse est l'orgueil de la femme qui l'a engraissé pendant un an. Selon les règlements en vigueur dans la région, le sacrifice ne peut pas être effectué par le chef de famille. Tourné vers La Mecque, solidement tenu par deux hommes au moins, il est très vite égorgé, «Au nom de Dieu», et le Coran prescrit de ne pas faire souffrir l'animal inutilement. Vidé de son sang, il est bientôt dépouillé de ses abats qui sont transmis aux femmes qui vont travailler toute la journée pour les préparer. Le reste de la bête est suspendu jusqu'au lendemain, pour l'attendrir un peu. A midi, c'est le moment des brochettes ou grillades de foie, cœur, et rognons, intercalés avec des petits morceaux de graisse. Les abats sont simplement recouverts d'une fine couche d'huile d'olive. Ces grillades sont servies avec diverses salades, pâtes ou frites. Le soir, c'est le «bouzelouf» ou la douara. Dans la famille de hadja Zineb, on prépare des bourses farcies. Une farce est constituée à base de tripes, de foie, de poumon de mouton coupés en petits morceaux, mélangée avec du riz cuit et des épices. Le tout est enveloppé de morceaux d'intestins bien lavés et découpés en petits dés, puis cousus. La forme et la préparation sont très proches de celles de recettes de ragouts, mhamar et l'osbâne. Selon le nombre d'invités, certains prépareront également le bouzelouf (la tête de mouton) au four ou bouillie dans de l'eau avec du sel, une gousse d'ail et du cuminet de poivron. Pour commencer on fait préparer la tête de mouton coupée en morceaux ; la nettoyer et retirer la cervelle qui servira à un autre plat. Dans une marmite, on met les morceaux de bouzelouf avec 2 litres d'eau, en entier et les pois chiches. On laisse cuire jusqu'à cuisson complète puis on retire le bouzelouf pour le désosser et le remettre dans la marmite. On joute la «dersa» (mélange) composée d'ail écrasé, avec un peu de piment (lahrissa). On verse par la suite un pei d'huile et du vinaigre. On fait mijoter encore une heure et au servir, on parseme le tout de persil et à la fin servir le bouzelouf chaud ou tiède. Au deuxième jour de l'Aïd El-Kebir, la famille se régale de grillades de mouton, servies avec des salades, pâtes ou frites. Le soir même ou le lendemain à midi, tata Leïla prépare un délicieux couscous de mouton aux légumes d'hiver : navets, carottes et pois chiche... Pendant toute la semaine, on va manger du mouton, sous toutes ses formes. Une partie de la viande va être épicée et séchée,et constituera le gaddid qui peut se conserver toute l'année. Le partage de la viande du mouton a une signification particulière. C'est un geste d'amitié qui ne se refuse pas sans un réel affront. Chaque maison a sa préparation particulière, son assortiment d'épices, mais la meilleure viande, reste qui apporte la baraka quand on la distribue avec générosité; c'est celle du premier et de deuxième jour, toute fraîche. La fête de l'Aïd, dans ce village de la petite Kabylie, va durer pendant une semaine entière. Ceux qui doivent absolument se remettre au travail partent dès le lendemain, sinon les autres restent au village encore quelques jours. Comme tout le monde se rassemble, c'est aussi l'occasion des fêtes de famille, surtout les fiançailles ...et de revoir. Comme toutes les fêtes de la région, c'est une période de partage, de générosité, où personne ne doit avoir faim. C'est une obligation de donner le tiers du mouton pour les personnes qui n'ont pas égorgé et pour les filles mariées. Le tiers restant est destiné pour sa propre famille. Nous vous souhaitons à tous une excellente fête pleine de joie et de bonheur !

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