Alors que l'Algérie fête le 58e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954, le président français, François Hollande, a adressé un message de félicitations à Abdelaziz Bouteflika. «Je me réjouis de la vigueur renouvelée des relations algéro- françaises», a déclaré François Hollande. Le message de François Hollande a été exprimé à l'approche de la visite qu'il devrait effectuer en Algérie au début décembre prochain. «A l'occasion du 1er Novembre, j'ai le plaisir de vous adresser à vous-même ainsi qu'au peuple algérien mes vœux très sincères et amicaux», a écrit le chef de l'Etat français dans son message. «En cette année du cinquantenaire de l'indépendance algérienne, je me réjouis de la vigueur renouvelée de nos relations qui se manifeste à travers les nombreux domaines dans lesquels coopèrent nos deux pays», a souligné M. Hollande. Pour le président français, «les récents échanges de visites ministérielles entre nos deux pays ainsi que la perspective de ma prochaine visite d'Etat (en Algérie) s'inscrivent dans cette ambition résolue de nous tourner vers l'avenir afin de sceller une amitié durable entre nos deux nations». M. Hollande a fait remarquer qu'«à l'heure où les enjeux de coopération en Méditerranée prennent un relief particulier, les deux acteurs majeurs de la région que sont la France et l'Algérie ont le devoir de mettre à profit leur influence et leur expertise pour œuvrer de concert en faveur de la stabilité et du développement régional». Le chef de l'Etat français a assuré le président Bouteflika de la volonté de la France d'établir un dialogue politique «ouvert» et «constructif» avec l'Algérie sur cette question. Au moment où les actuels responsables français et algériens s'apprêtent à ouvrir une nouvelle page, des extrémistes français s'agitent de plus en plus et tentent de faire barrage à toute réconciliation entre les deux peuples. La réaction de cette minorité de personne n'est pas surprise, la haine qui les habite ne pourrait en aucun cas les laisser indifférents. «Lorsque le Pen, Longuet, Collard, ou les quelques brebis galeuses s'expriment sur l'Algérie, il faudrait répondrepar le proverbe suivant : «Quand la caravane passe...» Nous avons donné, ici, la déclaration d'un homme politique français. Ce dernier devait ajouter que cette minorité d'extrémistes ne peuvent en aucun cas nuire aux 90% des Français qui rejettent cette idéologie désastreuse et honteuse. En réaction au geste du fanatique ex-ministre de la Défense, le Dr Benahmed a appelé l'ensemble des femmes et des hommes politiques français à la réprobation totale de Longuet qui déshonore la France et les Français, et qui porte atteinte aux relations intenses, riches et amicales qui lient l'Algérie et la France. Le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel, a exprimé dans un communiqué sa «désapprobation après le geste grossier et injurieux que Gérard Longuet a adressé aux autorités algériennes». Jean-Pierre Bel estime que ce geste, de la part d'un ancien ministre, ne peut qu'entretenir la «guerre des mémoires», alors que François Hollande doit se rendre début décembre en Algérie. Le nouveau patron du Parti socialiste, Harlem Désir, a également condamné le geste de l'ex-ministre de la Défense, indiquant qu'il illustre malheureusement la brutalité vulgaire d'une certaine droite qui abîme trop souvent le débat républicain.