L'affreux et incroyable crime qui a été jugé ce novembre 2012 par le tribunal criminel de Annaba concerne un matricide, précisément un homicide d'une rare cruauté perpétré par un individu répondant au nom de D. Hacène, âgé de 30 ans, qui ,en cette fatidique journée du 12 décembre 2007, a assassiné sa propre mère, domiciliée dans la cité d'El-Fakharine. D'après l'arrêt de renvoi du parquet, la septuagénaire se trouvait ce jour-là dans sa chambre en train de ranger ses affaires. L'auteur du crime avait utilisé une hache qu'il avait dissimulée la veille ; il devait d'abord attendre que sa mère sorte du salon pour aller dans la chambre à coucher. Le tueur avait pris le soin de couper le fil du téléphone avant d'enfermer à clé son neveu dans sa chambre. La victime, qui ne se doutait absolument de rien, était debout face à l'armoire lorsque le criminel faisant irruption sans faire de bruit, l'assomma d'un premier coup de hache. La pauvre mère s'effondra sur place sans un cri. Ensuite il se dirigea calmement vers le salon où se trouvait son vieux père handicapé pour l'enfermer lui aussi avant de retourner sur le lieu du crime dans le but de s'acharner sur la victime en lui portant encore 23 coups sur toutes les parties du corps. Une fois son exécution commise, l'accusé ouvrit les portes fermées à clé puis se rendit à la police du 8e arrondissement. Lors du procès le jeune témoin raconta comment il a découvert le corps sans vie de sa grand-mère morte courbée. De son coté, le présumé tueur avança l'argument que la victime refusait de le marier et c'est à cause de cela qu'il l'avait assassiné. L'une des magistrats avait vivement intervenu en disant : «Notre gouvernement doit réagir pour sauver notre société qui est aujourd'hui touchée par des crimes des plus horribles perpétrés par des monstres comme celui qui est devant nous !» Le procureur de la République dans son réquisitoire exigea la peine capitale contre le détenu. Au terme de l'audience le mis en cause a été condamné à la peine de mort.