Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale, le directeur de la politique environnementale et urbaine au ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Tahar Tolba, a confirmé la fermeture prochaine, en 2013, sans préciser la date exacte, du CET (Centre d'enfouissement technique) de Ouled Fayet, arrivé à la fin de sa durée de vie. Il sera remplacé par le CET Hamici, à Corso, wilaya de Boumerdès, dont l'étude est terminée et le choix de l'entreprise qui le gérera, fait. Quant à la décharge publique d'Oued Smar, elle est, rappelle-t-il, fermée depuis le 5 juin. A l'origine, sa superficie était de 40 hectares, mais ce sont maintenant 204 hectares, c'est-à-dire y compris les parcelles qui l'entouraient, qui sont concernés par la dépollution, la réhabilitation et l'aménagement du site en parc naturel. Tahar Tolba fait remarquer qu'il s'agit de restituer un milieu sain aux riverains, qui ont beaucoup souffert de cette décharge – qu'il qualifie de sauvage. Concernant les CET, il fait savoir qu'il en existe 120 en chantier à l'échelle nationale, 60 sont achevés, 54 sont en exploitation, 28 en cours de réalisation et 37 sont en phase d'étude. Le rayon d'action des CET recouvre plusieurs communes. L'introduction des techniques de récupération peut aider à prolonger la durée de vie des CET, selon M. Tolba. Cela dépend aussi du tri des déchets qui doit se faire en amont au niveau des ménages. Cela dépend du changement de comportement de la population. Sur ce point, il note que la fiscalité liée au service public de la gestion des déchets comporte des insuffisances. Il rappelle que la gestion incombe aux présidents des Assemblées populaires communales (APC) qui ont la responsabilité de la gestion des déchets communaux. A l'horizon 2020, on en produira 17 millions de tonnes, a relevé le directeur. A propos de la récupération des déchets ménagers, il fait observer que seuls 2% de la quantité totale de ces déchets sont valorisés (plastiques, papiers, cartons, les pneus). On ne récupère rien comme pneus, dit-il. Il estime le manque à gagner dans la récupération des déchets ménagers en Algérie de l'ordre de 2 milliards de DA par an. Il donne l'exemple de la déchetterie de Blida qui a récupéré, en 2011, 430 tonnes de plastiques. Il déplore le manque d'entreprises de récupération, une activité conditionnée par la présence des transformateurs, souligne-t-il. Elles peuvent être une ressource supplémentaire aux collectivités locales, selon lui.