Le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a exposé, hier, date coïncidant avec la Journée internationale de l'environnement, au Forum d'El Moudjahid, la politique environnementale du gouvernement en matière de gestion des déchets ménagers et assimilés. Revêtant une importance capitale, ce volet, explique Mme Boudjemaâ, DGE, s'articule autour d'un processus en quatre temps, à savoir la mise à niveau aux normes de gestion, la modernisation de la gestion, l'enfouissement comme mode de gestion et la fermeture et la réhabilitation des décharges non contrôlées. La conférencière a rappelé les efforts déployés par l'Etat en matière de service public en dotant à cet effet 985 communes d'un plan de gestion, en plus de la réalisation de 100 stations de transfert, la dotation des municipalités de plus de 6 100 engins dont 951 bennes-tasseuses et 200 000 bacs de collecte, soit une couverture de 75%. Pour ce qui est de l'enfouissement, ce procédé permet de traiter au moins 38% des déchets ménagers. Il faut savoir que 102 centres d'enfouissement techniques (CET) et 90 décharges contrôlées ont été réalisés. Avec la réalisation au cours du plan 2010-2014 de 37 CET et 66 décharges contrôlées, le taux de traitement des déchets ménagers passera à 54%. Les actions en cours, poursuivra l'intervenante, concernent la fermeture des sept plus grandes décharges prioritaires du pays situées à Alger (Oued-Smar), Annaba, Skikda, Tébessa, El-Tarf, Djelfa et Tiaret avec une capacité globale de quatre millions de tonnes. Avec un statut particulier, Alger dispose d'un schéma directeur de collecte et de traitement des déchets ménagers dans 57 communes. Il s'agit de la mécanisation et modernisation des services des déchets, de la recherche de sites pour réaliser des CET et de la fermeture et la réhabilitation de la décharge de Oued-Smar. Pour cela, les structures en charge du dossier prévoient la modernisation d'un CET à Staouéli (45 000 tonnes), deux déchetteries à Baraki (20 000 tonnes) et Staouéli (10 000 tonnes), la réalisation de quatre stations de transfert à Baraki (95 000 tonnes), Ouled Fayet (35 000 tonnes), Baba Hassen (45 000 tonnes), Rouiba (95 000 tonnes), la mise en place de trois points de conditionnement des déchets d'emballage (papier, carton, plastique), la mise en place de la collecte sélective dans les communes de Staouéli (projet-pilote) et la recherche de nouveaux sites de CET alternatifs à Oued-Smar sur quatre wilayas (Alger, Blida, Boumerdès, Tipasa). Sur vingt sites prospectés, il y a eu une présélection de cinq sites dont trois retenus à Corso (10 millions de tonnes), Réghaïa (6 millions de tonnes, Hamici (2 millions de tonnes), dans la commune de Mahelma, en raison, précise la conférencière, de critères géographique, géologique, hydrogéologique, économique et la capacité de stockage. Oued-Smar : fermeture progressive La fermeture de la décharge de Oued-Smar ne sera pas effective au mois de septembre. C'est, du moins, ce qu'a affirmé Mme Boudjemaâ. Il s'agit d'une fermeture progressive par zone, sachant que cette décharge est divisée en trois. Celle se trouvant à l'Est continuera à recevoir les déchets ménagers de la région est de la capitale. Une fois que le casier du CET de Mahelma sera prêt, il recevra les déchets d'une zone de Oued-Smar qui sera, à son tour, fermée. Ce n'est qu'une fois que les déchets de cette dernière seront pris en charge au niveau du CET qu'on procédera à sa fermeture dans une année ou un peu plus. Pour le moment, une étude de réhabilitation est engagée. En lieu et place de la décharge, il est prévu un jardin public de 40 ha.