Tout le monde a suivi avec attention, le scandale du stade du 5-juillet depuis le fameux match amical Algérie – Bosnie- Herzégovine la semaine dernière qui s'est déroulé sur une piteuse pelouse. Les médias du monde entier se sont amusés à reprendre les tristes images d'un espace qui ressemblait à tout, sauf à un terrain de football. Lundi dernier, la nouvelle du limogeage du directeur général de l'office du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, Noureddine Belmihoub, est venue calmer les esprits. Le ministère de la Jeunesse et des Sports a désigné Youcef Kara pour assurer l'intérim et qui aura la lourde tâche de réhabiliter la pelouse en attendant les travaux prévus à la fin du championnat nationale, soit en mai 2013. Cependant, si le DG de l'OCO a été sacrifié, il reste que le MJS à l'époque de Hachemi Djiar a sa responsabilité dans cette triste affaire. Pour preuve, un inspecteur avait déjà alerté les responsables du secteur sur ce scandale en 2010 avec un rapport détaillé sur toute cette magouille. M. Djiar devait prendre alors des mesures se basant sur ce fameux rapport. Or, c'est le contraire qui s'y produisit, ce qui peut nous amener à penser que des complicités existent à haut niveau. Tout le monde sait que le sable n'était pas le plus adapté tout comme le mauvais drainage effectué par une entreprise nationale. C'est dire que les zones d'ombres persistent sans que nous ayons pour autant les réponses. Si Noureddine Belmihoub a été limogé c'est qu'il a été prouvé sa responsabilité dans la mauvaise prise en charge de ce dossier. C'est lui d'ailleurs qui avait la responsabilité de ce chantier puisque pour l'ancien directeur Rachid Zeroual, il n'a eu qu'à retenir l'entreprise hollandaise avant d'être, lui aussi, relevé de ses fonctions. Il est tout de même utile de remarquer que l'OCO n'arrive pas à avoir un responsable digne de ce nom, celui qui maîtrise son sujet, donc la gestion d'une Epic. Youcef Kara qui a eu à diriger l'Institut supérieur des sciences et des technologies du sport Abdellah Fadhel d'Aïn Benian (Alger) connaît bien la gestion, mais aura-t-il tous les moyens pour mener à bien sa mission ? On est tenté de le croire si l'on suit les événements depuis l'arrivée du nouveau MJS, Mohamed Tahmi. Ce dernier qui connaît très bien le secteur doit le nettoyer et mettre fin à toute cette mascarade. Comment se fait-il qu'un inspecteur, qui agit pour le compte de l'Etat par l'intermédiaire de ce ministère, se retrouve mis au frigo au lieu d'être récompensé ? Pour l'éminent professeur qu'est Tahmi, il saura redresser la barre pour améliorer la situation du sport d'une manière générale en s'entourant par des compétences. D'ailleurs, le nouveau directeur général de l'OCO se montre prudent et préfère voir de près pour commencer son travail comme il l'a déclaré à l'APS : «Je vais tout d'abord m'imprégner de mon nouvel environnement, avant de passer à l'action. Je suis conscient de la difficulté de ma mission, d'autant que ma nomination a été décidée au lendemain du match amical qui a fait couler d'encre», avant d'ajouter, «je suis ému et honoré par cette nomination que je n'attendais guère. C'est une nouvelle mission pour moi. Je vais essayer de réhabiliter cette infrastructure en apportant ma touche personnelle». De gros efforts ont été consentis par les pouvoirs publics. Il est temps de mettre un terme à ces scandales qui ont sali le sport algérien en commençant par faire payer les auteurs de ces dépassements et autres mauvaises gestions... Car si beaucoup focalisent sur le gazon, d'autres travaux entrepris dans ce stade sont entourés de zones d'ombres...