Sous une pluie battante, le directeur de l'OCO est prié de faire ses bagages. La même pluie qui a réveillé les démons de la pelouse du stade 5-juillet. Il vient d'être limogé par la tutelle, pour une fois prompte à sévir. Et c'est tant mieux pour le stade et pour le football aussi. Même s'il est contraire à l'éthique de tirer sur l'ambulance, la décision est tout même logique et prévisible. Instamment demandée par l'opinion sportive nationale, outrée, il faut le dire, par l'état désastreux de la pelouse durant le match Algérie-Bosnie. Maintenant que ce directeur a fait ses valises et qu'une enquête est ouverte, sommes-nous sûrs que ce stade retrouvera son lustre d'antan ? La question reste posée et le restera. Chat échaudé, craint l'eau froide, dit-on. Combien de fois cette opinion sportive a-t-elle été menée en bateau ? Le limogeage du directeur de l'OCO ne résout pas le problème tant que la fermeté n'est pas de mise et tant que l'argent public n'est pas non plus jeté par la fenêtre. C'est vrai que la décision du MJS est louable, n'empêche qu'elle ne suffit pas à elle seule si les nouveaux responsables de l'OCO n'affichent pas leur détermination à effacer des tablettes, ce mauvais souvenir de ce match joué dans un champ de patates. Pour l'instant, ils bénéficient du délai de grâce mais les différentes expériences sur cette pelouse laissent vraiment sceptiques quant à voir un jour ce stade olympique mériter son appellation. Plusieurs directeurs se sont succédé à la tête de l'OCO sans résultat probant. Ce qui explique ce scepticisme, bien ancré et tellement enraciné qu'il est difficile d'effacer même au prix du limogeage du directeur de ce complexe sportif. Le match Algérie-Bosnie doit être effacé des tablettes sinon, ce limogeage n'aura servi à rien. Notre pays est si grand pour être réduit à un champ de patates où tout le monde met ses pieds. A bon entendeur.