Le diabète, l'hypertension et le cholestérol font des ravages au dans la société algérienne ces dernières années. Le nombre de personnes atteintes de ces maladies chroniques monte en flèche. Les médecins et les spécialistes ont déjà tiré la sonnette d'alarme à maintes reprises. Diverses causes sont évoquées, comme la suralimentation. «35% des Algériens sont hypertendus, une maladie due au stress et à l'alimentation déséquilibrée», a indiqué le professeur Hocine Zidani, lors de la célébration de la Journée nationale sur l'hypertension, organisée hier par l'association d'aide aux hypertendus de la wilaya d'Alger. L'intervenant est revenu en détail sur les conséquences directes de ces maladies, naguère méconnues par la société algérienne. L'hypertension artérielle est une élévation de la pression du sang dans les artères, qui touche par la suite des organes nobles du corps humain, notamment le cœur, les yeux et les reins. Il a souligné que l'OMS s'intéresse autant à l'hypertension artérielle parce que c'est le facteur de risque cardiovasculaire le plus important. Dans le monde, il y a un milliard d'hypertendus, entraînant huit millions de décès par an et cent millions de jours d'invalidité, alors qu'en Algérie, il y a 7,5 millions d'hypertendus et malheureusement il n'y a que 30% qui sont pris en charge, souligne le professeur. Des chiffres qui donnent froid au dos. En marge de cette journée de sensibilisation et d'éducation, M. Zidani a affirmé que les patients doivent prendre leurs médicaments, en plus d'une bonne hygiène de vie, une bonne alimentation et surtout un régime sans sel. Pour sa part, le président de l'association d'aide aux hypertendus de la wilaya d'Alger, Mokhbi Kheireddine, a fait savoir que cette journée a eu pour but de sensibiliser et d'éduquer les personnes atteintes, ajoutant qu'au niveau de son association, plus de 6 000 malades sont enregistrés. M. Mokhbi a indiqué que sur 300 personnes dépistées, 250 personnes ont un taux élevé de cholestérol. Plusieurs catégories sont touchées par ces maladies. Même ceux qui sont en bas âge, prévient-on. Par ailleurs, il a lancé un appel aux malades de ne pas acheter les tensiomètres vendus sur les marchés informels.