Le groupe Barbès Café a fait vibrer la scène de la salle Ibn-Zeydoun de l'Office national de Riadh El-Feth, mardi soir jusqu'à 21 heures, avec de belles sonorités et des mélodies chantant l'exil, l'amour, la nostalgie de l'immigration depuis l'avant guerre jusqu'à l'indépendance, accompagné d'une projection sur grand écran d'images vidéos montrant un café parisien, lieu de rencontres et d'échanges entre la communauté immigrée pour chanter la dure vie de l'exil et l'amour du pays. Un spectacle musical «Barbès Café» a été présenté au public algérois à la salle Ibn Zeydoun de l'Office national de Riadh El-Feth, dans le cadre d'une tournée dans plusieurs villes de pays, à l'initiative de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), un spectacle musical a été créé par Meziane Azaïche, manager culturel installé à Paris. Ce dernier nous révélera que ce spectacle retrace, en effet, l'histoire de l'immigration maghrébine en France dans les années 1950 à nos jours. «C'est aussi, un voyage musical à travers différentes époques qui ont marqué notre histoire et qui reviennent sur les événements sur la lutte des immigrés pour le recouvrement de leurs droits le 17 octobre 1961 et la marche pour l'égalité 1983...», précisera notre interlocuteur. Et de poursuivre : «Le spectacle est un mélange de chants, de danse et du théâtre, basé sur des recherches historiques, musicales et d'archives.» Pour sa part, Fayçal Bousbaa, chargé de la communication au niveau de l'AARC, nous indiquera que le spectacle «Barbès Café» s'inscrit dans le cadre d'une tournée artistique organisée par l'AARC. Précisant que l'objectif de cet événement est de promouvoir la culture algérienne. Notre interlocuteur a précisé, encore que ce même spectacle a été présenté à Tizi-Ouzou et à Oran. Ceci dit, le spectacle a débuté par un clip de Rachid Taha chantant «Barbès», cette «Little Algéria», en plein cœur de Paris, avant que ne s'enchaînent les autres «tubes» de Cheikh Hasnaoui, Salim Hellali, H'nifa, chikha Rimiti et Hadj M'hamed El Anka. Dans un décor simple, dix chanteurs ont évolué deux heures pour interpréter une vingtaine de chansons, des succès pour la plupart, des années 1940 jusqu'aux années 1970. Devant un public qui s'est montré émerveillé et très réceptif, reprenant des mélodies de Cheikh Hasnaoui, Salim Hellali, chikha Rimiti, El Hadj M'hamed El Anka pratiquement une à une et en dansant, du début jusqu'à la fin de la soirée. Une ambiance conviviale a été créée. Des jeunes venus, ont exprimé leur joie surtout que la soirée était une occasion pour rendre hommage aux artistes ayant marqué l'exil par une voix nostalgique tels que Slimane Azem, la diva Punk berbère H'nifa, Chikha Rimiti et d'autres artistes. Poursuivant la soirée, les artistes ont interprété diverses chansons comme : «Li Rah ou Wella wach Mel Bena Khalla» de Dahmane El-Harrachi, «A Moh A Moh», «Je me rappelle ce soir, entouré de ma mère et mon père en exil, j'ai préparé mon voyage» ou encore «Maison Blanche» de Slimane Azem, «El Hamdoulilah Mabkach El Istiâmar fi Bladna» de El Hadj M'hamed El Anka, «Ana Touiri» de Fadhéla Dziria, «A Madame Serbi Lataï» de Aouhid Youcef. Toutes ces chansons, interprétées pour la plupart par Samira Brahmia et Hafid Djemaï, servent surtout à évoquer «les moments difficiles» de cette histoire, ainsi qualifiés par le concepteur du spectacle, dont le plus tragique reste les massacres du 17 octobre 1961.