«La communauté internationale est mise au défi de stopper cette politique suicidaire, le fait accompli et de la terre brûlée. C'est ce qu'a déclaré hier, sur la colonisation israélienne de la Palestine, le chef de la diplomatie algérien, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de soutien au peuple palestinien décrétée par l'ONU le 2 décembre 1977. Tenue au ministère des Affaires étrangères à Alger, la rencontre à laquelle était convié le corps diplomatique accrédité à Alger a été l'occasion de saluer encore une fois l'acquis politico-diplomatique enregistré à l'ONU, en date du 29 novembre dernier. L'admission de la Palestine à l'institution onusienne par le vote de l'Assemblée général de la résolution lui octroyant le statut d'Etat observateur est une «étape diplomatique et historique» vers la reconnaissance de l'Etat palestinien à part entière», a de son côté soutenu, hier, le coordonnateur onusien à Alger en suspens depuis la proclamation de l'Etat d'Israël en 1947 par l'ONU. S'agissant du représentant de la Palestine à Alger, M. Hocine Abdelkhalek, celui-ci en saluant les Etats ayant voté en faveur de la requête palestinienne à L'ONU a tenu à saluer ceux qui se sont abstenus «car ils n'ont pas voté contre la résolution». Si pour M. Medelci, la célébration de la Journée internationale de soutien au peuple palestinien décrétée par l'ONU, coïncide avec l'étape franchie à l'ONU « une page nouvelle s'ouvre, porteuse d'espoirs», a-t-il souligné. Et de préciser «mais aussi de défis et de responsabilités» en appelant à «éteindre le foyer de tensions et répondre à l'immense soif des Palestiniens qui piaffent d'impatience à vivre dans la dignité, en paix, dans un Etat palestinien souverain et viable, est la priorité de l'heure», dira M. Medelci. Pour Alger il est question d'un « surcroît de volonté, de bonne foi et de persévérance» en direction d'«une solution juste et durable» pour la question palestinienne qui, pour le chef de la diplomatie algérienne, «demeure au cœur du problème du Moyen-Orient». Condamnant l'annonce par Israël de lancer de nouvelles colonies en Cisjordanie et à El- Qods et la saisie des recettes fiscales destinées à l'Autorité palestinienne, M. Medelci a souligné que les Palestinien font face à une situation «insoutenable. Rappelant par ailleurs dans son allocution à cette occasion la «pertinence de l'initiative historique de paix», annoncée en 2002 lors du sommet de la Ligue arabe, à Beyrout et réaffirmée lors du sommet d'Alger en 2005, préconisant un retrait d'Israël des territoires qu'il occupe depuis 1967 et El-Qods, capitale de l'Etat palestinien. C'est ce qui pour Alger demeure la réponse effective: «L'ambition des Palestiniens de vivre dans un Etat viable et souverain.»