La phytothérapie (médecine par les plantes) en Algérie, est devenue la principale destination des Algériens qui se ruent en direction de ces nouvelles boutiques (apothicaires) pour toutes les formes de maladies. Cet engouement est né grâce à la parabole où la majorité des citoyens sont accrochés devant leur poste de télévision en zappant sur les chaînes du Moyen-Orient et principalement ceux du Liban, la Jordanie et l'Egypte. Ces chaînes de propagandes distribuent à longueur de journée des spots publicitaires sur des remèdes miracles, à les croire même le cancer est guéri. Le téléspectateur incrédule tombe parfois dans le panneau et se fait pigeonner d'une manière ubuesque. Le plus souvent se sont des sommes astronomiques que le client doit débourser et cela sans compter le transport pour un traitement digne des plus grands charlatans. Les animateurs de ces télévisions organisent même des tables rondes pour louer leurs produits en présentant même des cas de malades guéris par tel ou tel autre produit, et c'est ce qui accroît l'envie de l'acheter sans en connaître la composition médicale qui, dans la majorité des cas, n'est autre qu'un mélange subtil d'herbes aromatiques et autres composants. Ces formules médicamenteuses sont fournies dans des fioles, tubes sans aucune indication concernant les effets secondaires. Mais ce qui a attiré notre attention, c'est une sorte de cataplasme que le malade place à la plante des pieds durant 24 heures. Ce sinapisme guérit, selon le speaker plus de 30 maladies à savoir : le rhumatisme, les maladies cardiovasculaires, le cancer, l'impuissance etc. Pour 110 dollars US, la chaîne de télévision vous expédie une boîte sans les frais de transport. Des centaines d'Algériens se sont fait avoir et bien tardivement, ils se sont rendus compte que ce cataplasme n'a aucun effet bénéfique sur la santé. Les produits qui se vendent bien sont surtout les aphrodisiaques à base de ginseng de miel et autres herbes. Ils sont confectionnés sous formes de pommade, de comprimés, d'élixir et d'infusions, la provenance de ces quintessences de l'amour émane de la Chine, Taiwan, ainsi que des pays du Golf qui ont trouvé là, un moyen subtil de s'enrichir. Le comble c'est qu'il est impossible de réclamer quoi que se soit et en cas d'un effet secondaire grave, la justice algérienne ne pourrait pas intervenir. C'est dire le danger que cela représente en ingurgitant des produits douteux et dangereux pour l'individu. Mais ce qui est le plus alarmant, c'est que depuis un certain temps de nouveaux magasins ont pignon sur rue à travers le territoire national. Ces échoppes de luxe proposent, elles aussi, les mêmes produits que ceux des télévisions du moyen-orient. On y trouve un peu de tout chez ces nouveaux potards qui ont compris que c'est un bon filon pour devenir riche. On est en droit de nous demander qui est l'organe qui autorise l'ouverture de ces multitudes de pharmacies parallèles sans la moindre permission. Déjà pour l'ouverture d'une officine, il faut faire de longues études en pharmacie mais pour ces échoppes, il suffit d'un registre de commerce en bon et due forme pour exercer une profession qui n'est pas la leur. En effet, ni le ministère du Commerce ni encore moins le ministère de la Santé n'ont réagi pour protéger la population contre ces apothicaires peu scrupuleux qui nous fourguent de soi-disant médicaments à bases d'herbes fabriqués dans de lointaines contrées à des prix astronomiques mais le plus grave, ils mettent en danger la vie des citoyens. Cette fuite en avant des autorités chargées des deux secteurs cités plus haut, nous donne une idée assez précise sur le peu d'intérêt qu'accordent les responsables pour lutter contre ces formes d'escroqueries qui, parfois, sèment la mort. En Algérie, plus de 70% de la population a recours à la médecine traditionnelle après avoir consulté un médecin. Nous distinguons à ce titre, plusieurs spécialités telles que les magnétiseurs pour le nerf sciatique, le rhumatisme, l'ictère etc. Tandis qu'une catégorie emploie les plantes médicinales, d'autres la roqia. Les charlatans utilisent même de faux malades pour leurrer les clients et il est difficile de les persuader tellement que ces actes sont ancrés dans leur esprit. Il est temps de mettre de l'ordre dans la maison Algérie. Médecine alternative et non-conventionnelle. De tous temps et selon les croyances, la médecine traditionnelle a été toujours le dernier recours du malade en quête de guérison. Selon l'OMS, la médecine traditionnelle est la somme des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé, ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales. Elle est parfois qualifiée de médecine «parallèle» ou «douce». Utilisée depuis des milliers d'années, ses praticiens ont beaucoup apporté à la santé humaine, surtout en tant que prestataires de soins de santé primaires au niveau communautaire. Elle reste très populaire dans le monde. Depuis 1990, elle fait une apparition remarquée dans de nombreux pays développés et en développement. Médecine parallèle, alternative ou douce Dans certains pays, les appellations médecine parallèle, alternative ou douce sont synonymes de médecine traditionnelle. Elles se rapportent alors à un vaste ensemble de pratiques de soins de santé qui n'appartiennent pas à la tradition du pays et ne sont pas intégrées dans le système de santé dominant. Utilisation traditionnelle des plantes médicinales Les médicaments à base de plantes comprennent des plantes, des matières végétales, des préparations à base de plantes et des produits finis qui contiennent comme principes actifs des parties de plantes, d'autres matières végétales ou des associations de plantes. Par utilisation traditionnelle, on entend une utilisation de fort longue date de ces médicaments à base de plantes dont l'innocuité et l'efficacité ont été bien établies et qui sont même agréés par certaines autorités nationales.