Le régime syrien a retourné samedi contre les rebelles l'accusation que lui ont faite les Occidentaux de vouloir utiliser des armes chimiques dans le conflit en Syrie, en mettant en avant la prise par les jihadistes d'une usine produisant du gaz hautement toxique. Par ailleurs, un nouveau commandement chapeautant la plupart des groupes rebelles en Syrie, à l'exception des jihadistes du Front al-Nosra, doit être annoncé avant la tenue le 12 décembre à Marrakech de la réunion internationale «des Amis du peuple syrien», selon un haut responsable de l'opposition. Alors que la communauté internationale a multiplié les mises en garde au président Bachar al-Assad contre tout recours à des armes chimiques, les Affaires étrangères syriennes ont réaffirmé que le pouvoir ne recourrait jamais à de telles armes mais mis en garde contre leur utilisation par les rebelles. Dans des lettres adressées à l'ONU et citées par les médias officiels, le ministère a «mis en garde contre l'utilisation par les groupes terroristes d'armes chimiques contre le peuple syrien et déploré l'inaction de la communauté internationale après la prise de contrôle par un groupe terroriste d'une usine privée fabriquant du chlore toxique à l'est d'Alep (nord)».