Qualifié de «positif et fructueux», le 36e Congrès des directeurs généraux de la police arabe tenu à Alger, s'est soldé par un ensemble de recommandations soumises au secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur pour examen à la prochaine session. C'est ce qui a été indiqué par M. Mohamed Benali Koman, secrétaire général dudit Conseil lors d'une conférence de presse animée, également par le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, hier à la fin des travaux de deux jours. Plusieurs thèmes liés à la sécurité et la stabilité des pays arabes figurent parmi les recommandations du Congrès versant essentiellement dans le renforcement de la coopération entre les services de police et la société civile chargée des droits de l'Homme ainsi que l'amélioration de l'image de ces services à l'opinion publique par une meilleure communication et une bonne coopération avec les médias. Une démarche importante pour la police arabe vise en outre, la préservation des droits de l'Homme dans l'exercice des missions de police, «à freiner la manipulation et le recrutement des citoyens par les réseaux criminels en général et les groupes terroristes en particulier», a affirmé M. Koman en mettant en exergue le rôle important que doit jouer la police de proximité pour rétablir et renforcer les relations avec les citoyens,et ce, par l'application de la loi sans dépassements ni marginalisation pouvant nuire à leur image et facilitant les dérives et les recrutements dans le monde de la criminalité et de la délinquance. Il s'agit d'une autre forme de lutte contre le crime en gagnant la confiance et la coopération des citoyens pour la préservation de leur sécurité et leur stabilité sociale. Cet objectif nécessite, également, selon la déclaration finale du Congrès de la police arabe, une bonne coopération entre les services de police et les médias dans la sensibilisation et la prévention contre le fléau de la criminalité et mettre en valeur les actions de lutte établies par les services de sécurité. La rencontre d'Alger a été une autre occasion pour débattre les formes d'instabilité sécuritaire qu'ont connues certains pays arabes au cours de l'année 2011, en tirer des enseignements et débattre les solutions adéquates dans de telles situations, à l'exemple de la gestion démocratique des manifestations et la lutte contre les intentions criminelles pouvant profiter des circonstances. Par ailleurs, les chefs de la police arabes ont appelé à la création d'organismes chargés de la prise en charge des problèmes sécuritaires que rencontrent leurs communautés à l'étranger à l'issue des nouveaux défis vécus en matière de sécurité et leur répercussion sur la quiétude et la stabilité de ces ressortissants. La déclaration du 36e congrès de la police arabe a, également, souligné l'importance de renforcer davantage la coopération pour la lutte contre le crime organisé et transfrontalier. Pour sa part, le général-major Abdelghani Hamel a indiqué que les polices arabes ne cessent de renforcer leur coopération et développer leurs moyens de lutte contre toutes les formes de criminalité. Il souligne l'importance qu'il faut donner à la lutte contre certains crimes dont la lutte contre la cybercriminalité devenue un nouveau défi à relever. « Il n'y a pas de recette à suivre dans la lutte contre les infractions électroniques qui se développent avec le développement de la technologie mais il y a une série de mesures prises dont la formation spécialisée dans ce domaine, le développement des nouvelles technologies dans nos services et la sensibilisation de notre personnel quant à l'importance de ce domaine», a-t-il affirmé. Les participants au Congrès d'Alger n'ont pas, par ailleurs, manqué d'exprimer leur satisfaction quant à l'acquisition par la Palestine du statut d'Etat observateur non membre aux Nations unies.