Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, a souligné dimanche à Alger le "souci" de l'Algérie à prendre part aux efforts arabes dans le domaine de la coopération sécuritaire ainsi qu'à toutes les initiatives visant son développement. Dans une intervention lors des travaux du 36ème congrès des directeurs généraux de police et de sécurité arabes, le général-major Hamel a indiqué que l'Algérie "a toujours veillé à prendre part aux efforts arabes dans le domaine de la coopération sécuritaire et à toutes les initiatives visant le développement de cette coopération". Elle est également "soucieuse de participer à travers son expérience à toutes les rencontres organisées dans le cadre du conseil des ministres arabes de l'Intérieur et de ses différents organes", a-t-il ajouté. La consécration de la sécurité arabe commune exige d'"accorder une importance aux services de police dans nos pays dans le but de les développer à travers des plans judicieux et des programmes adéquats", a indiqué M. Hamel qui a ajouté que l'"échange d'informations et d'expériences en matière de formation est aussi nécessaire à la concrétisation de cet objectif". Le directeur général de la Sûreté nationale et président du congrès a souligné en outre que l'Algérie "a œuvré au développement des services de police afin qu'ils soient au diapason des institutions de sûreté des pays développés grâce à un plan étudié visant le renforcement de leurs capacités d'action et d'intervention afin qu'ils puisse faire face aux mutations internes et externes avec professionnalisme". Le général-major Hamel a évoqué l'ordre du jour du congrès de deux jours, notamment les points relatifs à la "coopération entre les services de sécurité et les organisations de la société civile" en vue de garantir les droits de l'Homme, soulignant le rôle de la société civile dans la "sensibilisation au respect des droits de l'Homme et aux impacts du crime sur la société". A ce propos, le directeur général de la Sûreté nationale a mis l'accent sur la nécessité de "développer et de renforcer le rôle de la police de proximité, précisant que ceci fait désormais partie d'une politique moderne adoptée par la majorité des services de police dans les pays arabes". Le général-major Hamel a appelé à la "relance" de cet organe et à la coopération avec les médias et les organisations de la société civile à travers "la mise en place des mécanisme adéquats pour améliorer la relation entre le citoyen et la police". S'agissant du point relatif aux communautés arabes établies à l'étranger, introduit à l'ordre du jour du congrès, le directeur général de la Sûreté nationale a souligné que "les évènements sanglants ayant marqué le monde au début de ce siècle et revendiqués par des groupes terroristes extrémistes au nom de la religion, ont eu des impacts sur les communautés arabo-musulmanes dont certains membres ont fait l'objet de harcèlement". Il a dans ce sens estimé que les intellectuels et les journalistes arabes "doivent corriger les idées reçues qui se sont répercutées négativement sur les arabes et les musulmans établis à l'étranger". "Il est également nécessaire pour les organismes de l'action arabe commune de coordonner leurs efforts dans le cadre de la Ligue arabe et des fora internationaux (...) et de prendre une position unifiée à ce sujet", a-t-il ajouté. D'autre part, le général-major Hamel a indiqué que les pays arabes "sont appelés à relever de nouveaux défis au cours des prochaines années", ce qui nécessite, a-t-il dit, "la mise en place de politiques de prévention répressives contre le crime transfrontalier". A ce propos, le directeur général de la Sûreté nationale a appelé "à l'introduction de certains points importants à l'ordre du jour des prochains congrès à l'instar de la coopération dans le domaine de la lutte contre le financement du crime, notamment le terrorisme, la corruption, le blanchiment d'argent et le trafic d'armes". Le président du congrès a également mis l'accent sur la nécessité de lutter contre la cybercriminalité" qui facilite le contact entre les groupes terroristes et contribue à la diffusion d'idées destructrices". Les travaux du congrès se déroulent en présence de représentants de l'Université arabe Nayef des sciences sécuritaires, l'Union sportive arabe de police, l'Organisation internationale de la police criminelle "Interpol" et l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime.