«La nouvelle ville de Boughezoul ne peut se développer sans l'existence des projets d'investissement générateurs d'emplois», a insisté Amara Ben Younes, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, lors d'une visite du travail et d'inspection effectuée, hier, à la willaya de Médéa. En cette circonstance, le ministre a appelé à la facilitation des mesures d'octroi de foncier pour les investisseurs qui veulent lancer leurs projets dans cette région à vocation agricole. Cette nouvelle ville ne sera réalisable sans la création de postes d'emplois qui encourageraient les gens du Nord à venir travailler dans cette région. «Ce grand projet est destiné aux 400 000 habitants représentant la population de cette ville», a-t-il dit. Et d'ajouter, «pour la réalisation de cette ville nouvelle, il faudrait beaucoup de moyens humains, financiers et surtout beaucoup de temps. Ce sont ces facteurs qui ont causé un retard dans l'avancement des travaux qui avaient été lancés en 2006, «mais quelle que soient les difficultés rencontrées, ce rêve deviendra d'ici 2030 une réalité», a-t-il asséné. L'état d'avancement de la totalité des projets de réalisation des infrastructures de base de la Ville Nouvelle de Boughezoul est de 70%. Il s'agit des réseaux routiers, d'assainissement des eaux pluviales et usées, et d'alimentation en eau potable, a-t-il expliqué. Les galeries techniques en béton destinées à accueillir l'électricité, les câbles de télécommunication, et les tuyaux d'approvisionnement en eau potable sont réalisées dans leur totalité sur une distance de 19 km. En outre, la réalisation des conduites d'eau reliant le barrage de Koudiat. Acerdoune (wilaya de Bouira) à cette ville nouvelle sur une distance de 196 km est achevée, et les travaux de réalisation des ouvrages de montage ont déjà commencé en collaboration avec le ministère des Ressources en eau, selon la même source. La création d'une ville nouvelle, au niveau de la région-centre des Hauts Plateaux centre du pays, a été retenue par les instruments d'aménagements de développement durable du territoire, comme solution idoine pour le rééquilibrage de l'armature urbaine régionale et nationale. C'est aussi une opportunité de la traduction de la politique nationale de développement durable notamment la réalisation d'un véritable pôle de compétitivité technologique et un pôle d'excellence. La ville nouvelle, prévue pour 450 000 habitants à l'horizon 2030, est destinée à la promotion des activités scientifiques et technologiques avancées et de productions industrielles à haute valeur ajoutée notamment dans les domaines des nouvelles technologies de l'information et de la communication, des biotechnologies et des énergies nouvelles et renouvelables. La ville disposera aussi de plateforme logistique, équipée de moyens technologiques modernes et reliée aux grands centres de distribution régionaux et internationaux.