Dans une déclaration à la presse, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a souligné que la loi sur le règlement budgétaire pour 2010, présentée devant l'Assemblée populaire nationale (APN), visait la consécration de la transparence et l'amélioration de l'utilisation des ressources financières publiques. Le ministre a ajouté que l'Algérie n'était pas le seul pays dans le monde où l'on enregistrait des cas de réévaluation des projets publics. La loi, qui est un texte de loi comptable, «vise à améliorer l'efficacité de l'utilisation de la ressource financière publique», outre «l'amélioration du rôle de contrôle du Parlement», ajouté M. Djoudi dans une déclaration à la presse en marge de la séance de l'APN consacrée à la présentation du projet de loi. Il a précisé, à ce propos, que la loi «comporte la consommation de la dépense et le recouvrement des recettes, la consommation des dépenses et comptes d'affectation dont les résultats sont transmis au compte du Trésor». Concernant le rôle de la Cour des comptes dans le suivi de la consommation du budget en vertu de ce texte, le représentant du gouvernement a souligné que ce dernier rédigeait un rapport évaluatif sur les modes de recouvrement des recettes et la consommation des dépenses tout en cernant les lacunes à combler dans chaque secteur concerné. A une question sur les comptes spéciaux, il a rappelé qu'«ils sont ouverts dans le cadre de la loi de finances et clos dans le même cadre», relevant qu'au titre de la loi de finances 2013, six comptes d'affectation spéciale ont été fermés et d'autres font l'objet d'assainissement. Il a ajouté, d'autre part, que les montants destinés aux comptes d'affectation spéciale «restent faibles si l'on devait exclure le fonds de régulation et comptes d'affectation dans le cadre du programme de l'équipement public». Raisons des réévaluations des budgets : augmentation des prix des matières premières et immaturation des études. Pour ce qui est de l'évaluation du coût des projets, le ministre des Finances a fait remarquer que les enveloppes financières allouées à cet effet étaient en recul constant de 2007 à 2012, imputant les opérations de réévaluation à l'augmentation des prix des matières premières sur les marchés mondiaux et l'immaturation des études sur les projets. L'Algérie, a ajouté M. Djoudi, n'était pas le seul pays dans le monde où l'on enregistrait des cas de réévaluation des projets publics, déclarant que l'augmentation des coûts des projets est due aux montants élevés proposés par les souscripteurs dans le cadre des appels d'offres en comparaison avec le montant fixé au moment de leur enregistrement dans le budget de l'Etat. Il a rappelé, en outre, les efforts déployés en vue d'une maîtrise des coûts de projets à travers l'obtention obligatoire pour les projets dont la valeur excède 20 milliards de DA d'une approbation du fonds national de l'équipement pour le développement qui a arrêté les critères de suivi et de contrôle des grands projets. Il a ajouté, par ailleurs, que les différents secteurs «sont tenus de justifier la hausse de la valeur des projets et la recherche de sources de financement pour les programmes d'équipement dans chaque secteur». Les séances plénières de l'APN se sont poursuivies se poursuivent pour débattre du projet de loi sur le règlement budgétaire.