Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a instruit mercredi le gouvernement de déployer davantage d'efforts pour assurer un égal accès de tous les citoyens à un service public «continu» et de «qualité». «Le président de la République a instruit le gouvernement de déployer davantage d'efforts pour mettre en place les conditions les plus adéquates et les plus transparentes pour assurer un égal accès de tous les citoyens à un service public continu et de qualité», a souligné le communiqué à l'issue du Conseil des ministres présidé par le président de la République. «La réhabilitation de tous les services publics et leur modernisation pour les mettre à la disposition de la population constitue l'un des objectifs essentiels du plan d'action du gouvernement», ajoute la même source. Le Conseil des ministres du 17 septembre 2012 avait déjà décidé de la mobilisation de tous les services publics pour répondre aux attentes et préoccupations des citoyens et en avait fait une des priorités du gouvernement. Le plan d'action du gouvernement, présenté par le Premier ministre Abdelmalek Sellal devant le Parlement, s'articule particulièrement autour de la poursuite de l'amélioration de la gouvernance pour renforcer l'Etat de droit, réhabiliter d'une manière radicale le service public et promouvoir la cohésion sociale. En ce sens, l'amélioration du cadre de vie du citoyen demeure au cœur de l'action du gouvernement qui s'est engagé à mettre «tout en œuvre» pour réhabiliter, renforcer et redynamiser le service public dans son ensemble. «J'ai été chargé par le président de la République de rénover le service public et nous devons essayer de sortir des chemins battus pour une réelle prise en charge des préoccupations des citoyens», avait déclaré à ce propos M. Sellal. Indiquant que l'administration est au service du citoyen, le Premier ministre avait appelé les walis à «faire le maximum pour réhabiliter le service public». «C'est fondamental si l'on veut gagner la confiance des citoyens», avait-il affirmé, ajoutant que «le service public, c'est anticiper et prendre ses devants». Pour sa part, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, avait mis l'accent sur «la réhabilitation d'une manière radicale du service public à travers l'amélioration de la gouvernance pour promouvoir la cohésion sociale et renforcer l'Etat de droit». Il avait également insisté sur la consolidation de la sphère économique et financière en vue particulièrement de renforcer la visibilité du processus de développement national et l'amélioration de l'environnement de l'investissement, notamment à travers le foncier. Un nouveau décret présidentiel sur les marchés publics Le Conseil des ministres a examiné et adopté mercredi un décret présidentiel modifiant et complétant le décret présidentiel n°10-236 du 7 octobre 2010 portant réglementation des marchés publics. «Les facilitations procédurales apportées par ce projet de texte permettront aux dirigeants d'entreprises publiques économiques d'évoluer dans un environnement favorable et de mieux assurer les charges qui leur incombent avec un maximum de garanties d'efficacité», indique le Conseil des ministres. La révision de la réglementation des marchés publics est la deuxième du genre décidée en l'espace de deux années. La dernière modification de ce code revendiquée par les dirigeants des EPE pour leur permettre une meilleure flexibilité dans la passation des marchés publics remonte à 2010. En octobre passé, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé la révision de ce texte notamment son article 2, afin de faciliter les transactions des EPE. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait également affirmé que l'Etat veillerait à limiter «les entraves bureaucratiques» aux EPE en leur permettant une meilleure passations de marchés et d'accès aux commandes publiques.