Les participants aux journées d'études sur les centres historiques de la ville de Djanet, wilaya d'Illizi, ont mis l'accent, samedi à Illizi, sur la nécessaire réhabilitation des vieux ksour de cette région du grand sud du pays. Le président de l'association Assarouf du vieux ksar d'Adjahil, remontant au 11e siècle, a appelé à davantage d'efforts pour la réhabilitation et la sauvegarde des vieux ksour d'El-Meyhan, Azalouaz et Adjahil, de la ville de Djanet, pan de la mémoire collective de la population locale et du patrimoine national. L'intervenant a estimé que ces journées d'études devront être sanctionnées par des recommandations efficaces pour la relance des actions de réhabilitation et de sauvegarde du vieux bâti marginalisé et de vulgarisation des moyens et techniques de préservation de ces sites archéologiques de la région. De son côté, M. Rahoui Hocine, sociologue de l'université de Tlemcen, a passé en revue, dans une conférence intitulée «le référent culturel et civilisationnel du vieux bâti : sauvegarde du patrimoine architectural», certains aspects des vieux bâtis et les moyens appropriés nécessaires pour leur préservation de la disparition. Le conférencier a, à ce titre, évoqué le respect des matériaux de construction appropriés pour l'opération de restauration, de la conception architecturale des ksour, notamment pour la réhabilitation des arcs, entrées et patios, ainsi que le respect des conditions naturelles et de l'environnement local de ces ksour, témoins de l'histoire de l'humanité dans la région du Tassili Azjjer. Abordant des modèles d'expériences de réhabilitation des vieux ksour de la région du Sud-ouest «la Saoura» notamment, Ahmed Touaïbiya de l'université de Blida a mis en relief la dimension urbanistique des vieux ksour en tant qu'écoles de l'histoire urbanistique et de la construction. Mme Issak Oukafi Aïcha, cadre à l'Office national du parc du Tassili (OPNT), a passé en revue certains modèles d'habitations optés par les touareg, dont les vieux ksour, les tentes et zeriba (hutte de paille ou de branchages), avant d'ajouter que les vieux ksour, ont été érigés avant la période islamique. L'intervenante a également mis en exergue les cachets architecturaux des vieux ksour de Djanet, dont El-Meyhan, Adjahil et Azelouaz, conçus et mis en forme par des moyens rudimentaires, dont la terre, la pierre et les branches d'arbres et de palmiers. Ces journées d'études de trois jours initiées par l'Office national du parc du Tassili (OPNT), se déroulent avec la participation des chercheurs et enseignants issus d'universités du pays, d'institutions relevant du ministère de la Culture, dont les parcs culturels de Tindouf, Béchar et Tamanrasset, de l'Office de promotion de la vallée du M'Zab et des associations des ksour précités de Djanet.