Les combats pour le contrôle aérien s'accentuent partout en Syrie. Les aéroports d'Alep et de Deir ez-Zor sont au centre des attentions. Des combattants rebelles syriens ont lancé jeudi avant l'aube des offensives contre les forces du régime chargées de la protection de l'aéroport international d'Alep et une base aérienne militaire dans la province d'Idleb, dans le nord du pays, selon une ONG. Des centaines de combattants du Front djihadiste Al-Nosra et des brigades islamistes d'Ahrar al-Cham ont affronté les troupes du régime autour de la base aérienne de Taftanaz, dans le nord de la province d'Idleb, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La veille, ils avaient pénétré dans la base avant d'être refoulés par l'armée, selon l'ONG basée en Grande-Bretagne. Des combats entre rebelles et forces du régime se sont également déroulés dans la nuit, dans le périmètre de l'aéroport d'Alep, les rebelles assiégeant la brigade 80 en charge de sa protection, selon la même source. L'armée syrienne a poursuivi ses bombardements sur le quartier de Sakhour, dans l'est d'Alep, ainsi que sur les villes de Marea et Azaz située près de la frontière turque. Dans l'est de la Syrie, trois rebelles sont morts dans des combats avec les forces du régime près de l'aéroport militaire de Deir ez-Zor, alors que des affrontements ont éclaté près de la capitale de la province. L'opposition armée contrôle déjà une grande partie de la zone située entre la ville de Deir ez-Zor et la frontière irakienne, notamment l'aéroport de Hamdane dans la ville frontalière de Albou Kamal. Des heurts ont également éclaté dans le nord de Damas, alors que les troupes ont poursuivi le bombardement de la localité de Daraya dans le sud de la capitale. Dans le sud-est de la capitale, l'armée a bombardé la localité de Beit Saham près de la route menant à l'aéroport de Damas, ainsi que la ville de Mliha, où, la veille, un raid aérien visant une station d'essence avait fait des dizaines de morts et de blessés, selon l'OSDH qui se base sur un réseau de militants et de médecins. Mercredi, les Nations unies avaient annoncé un bilan de plus de 60 000 morts dans le conflit qui fait rage depuis plus de 21 mois en Syrie.