Grâce à la vigueur et la compétence des services des Douanes durant cette l'année de 2012, la recette fiscale a connu une hausse remarquable, atteignant les 780 milliards de DA. 33 conteneurs de pétards ainsi que 100 tonnes de résine de cannabis ont été, entre autres, saisis à la veille du Mawlid ennabaoui. Lors d'une conférence de presse animée, jeudi à Alger, par le directeur général des Douanes, Mohamed Abdou Bouderbala, ce dernier a indiqué qu'après les changements apportés à la Loi de finances 2007, les services des Douanes algériennes ont créé avec la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) et les opérateurs économiques un comité pour la mise en place de «valeurs-fourchettes» aux produits importés, et ce, afin de lutter contre la sous facturation. Ce nouveau dispositif de contrôle sur les marchandises entrantes, renvoit la charge de la preuve, souligne-t-on, aux importateurs en leur imposant de justifier eux-mêmes leurs prix d'achat contrairement à ce qu'il se faisait auparavant. «Des prix ont été appliqués sur les produits importés en grandes quantités à savoir, l'électroménager, les produits cosmétiques et les fruits secs. Grâce à cela, la fiscalité a enregistré une recette de 780 milliards de DA en 2012 contre 570 milliards en 2011», a annoncé le DG. Vers un système d'agrément douanier Pour enregistrer plus de résultats positifs, les Douanes algériennes projettent de passer d'une administration fiscale et bureaucratique à une administration de protection de l'économie nationale et être à l'écoute de ses partenaires par la mise en place de partenariats de confiance avec les importateurs. D'ailleurs, elles signeront comme première étape en ce mois de janvier des conventions avec 20 opérateurs économiques producteurs. «En signant des partenariats de confiance avec ces importateurs qui nous ont auparavant soumis leurs dossiers, nous allons leur apporter des facilités de passage et par conséquent concentrer nos opérations de contrôle sur les autres conteneurs d'autres importateurs non conventionnés», précise M. Bouderbala. Apportant plus d'explications, il a ajouté : «Ceci ne veut pas dire que nous ne contrôlerons plus les importations des conventionnés, mais leurs conteneurs seront suivis après leur sortie du port, comme, ils pourront être contrôlés au niveau du port de manière aléatoire et inopinée». En plus de ce procédé, M. Bouderbala a fait savoir que les Douanes ont exigé de tous les ports d'octroyer des scanners en leur donnant un délai de six mois à une année. «Donc, d'ici la fin de l'année 2013, souligne-t-il, les opérations de contrôle pourront se faire au niveau de ces ports». De cette façon, les services des Douanes auraient apporter des facilités aux conventionnés et diminuer la charge sur le port d'Alger qui «reçoit au quotidien environ 700 conteneurs» dont ceux contenant des produits périssables. Cependant, dans le cas où les Douanes relèvent des infractions de la part des importateurs agréés, ils seront exclus des avantages et subiront des sanctions lourdes dont des poursuites judiciaires. Après cette étape d'agrément pour les opérateurs économiques qui n'est pas un dispositif propre à l'Algérie mais qui existe ailleurs dans le monde, les Douanes comptent passer aux conventions internationales. «Ce sont des conventions signées entre les pays pour apporter des facilités à ces opérateurs agréés pour lutter ainsi contre la fraude notamment les fausses déclarations et la contrebande. Importantes opérations de saisie Le directeur général des Douanes a souligné entre autres qu'à la proche de la fête religieuse du «Mawlid ennabaoui», 33 conteneurs de 40 pieds de pétards ont été saisis. Il dira aussi que 100 tonnes de résine de cannabis ont été saisies à travers le territoire national en 2012. A ce titre, il a fait savoir que les Douanes comptent installer 83 postes de surveillance tout au long des frontières algériennes dont six sont déjà opérationnels. Ces postes, précise-t-il, abriteront 36 agents qui feront des patrouilles dans leur zone. De tels dispositifs permettront de renforcer le contrôle sur le passage de la drogue par l'Algérie qui devient un pays de consommation. Par ailleurs, il dira : «L'Algérie qui est un centre de transit ne consommait que 4 ou 5% de la drogue qui traverse le territoire national. Aujourd'hui, ce pourcentage s'est élevé à 35 ou 40%».