Pendant deux jours, les représentants, dignitaires et notables d'Adrar, de Tamanrasset, d'Illizi, de Ouargla et de la tribu des Azaouad du Mali se sont rencontrés à l'école coranique du cheikh Moulay Touhami d'Adrar. Les débats ont porté sur plusieurs points. D'abord, les représentants de chaque région devaient réunir les membres de leurs tribus respectives et favoriser le dialogue en vue d'un arrêt immédiat des hostilités, car l'engrenage d'une guerre n'est ni la solution appropriée ni l'objectif retenu. Tous œuvrent pour une réconciliation nationale. Les participants se sont mis d'accord sur la recherche d'une solution pacifique de la crise malienne avec le danger potentiel qu'elle représente pour nos frontières. Il était aussi question du refus d'une quelconque ingérence étrangère qui ne ferait qu'envenimer la situation, de mettre en œuvre les accords établis entre les tribus du mouvement national pour libérer l'Azaouad et le mouvement de Ansar dine. Il est aussi recommandé à l'Etat algérien de poursuivre l'aide et le soutien aux réfugiés maliens. Les représentants à cette rencontre ont constitué une commission sous la présidence du cheikh Moulay Touhami pour corroborer les efforts entrepris. Cependant, les présents démentent formellement la notion signée par le secrétaire général du parti de l'union pour la démocratie. En définitive, les notables demandent et insistent sur la libération des diplômates enlevés dans le nord du Mali. D'autres rencontres sont également prévues, à Tamanrasset et au Mali. Les participants aux travaux de la rencontre du dialogue examinent la situation pour réaliser la réconciliation nationale au Mali qui traverse une crise sans précédent qui divise son territoire en deux parties, l'une occupée par les tribus des Azaoud et Ansar dine, l'autre la capitale aux mains du gouvernement actuel malien. Toutes les tribus maliennes sont et demeurent un facteur prépondérant et déterminant pour le règlement de cette crise qui a vu l'implication de la France. Ces tribus doivent être associées à la gestion du Mali qui, lui consacrera une justice sociale. Une rencontre a eu lieu à Adrar sous l'égide du cheikh Moulay Touhami Ghitaoui qui a affirmé que la conscience humaine imposait à tous de conjuguer les efforts afin de mettre fin au conflit malien. Rappelons tout de même que cheikh Moulay Touhami est membre du conseil supérieur islamique. Le Mali a toujours entretenu avec l'Algérie des liens historiques et fraternels solides. Les chouyoukh ont établi un dialogue et des moyens pour régler cette crise du Sahel. La notion finale sur laquelle ils se sont mis d'accord reposent sur plusieurs points : louer les efforts entrepris par le président Bouteflika qui œuvre pour le dialogue afin d'assurer à cette région la paix et la stabilité, conviction de tous pour la réussite du dialogue entre toutes les parties concernées, préserver l'unité territoriale du Mali, pays ami et voisin et le refus catégorique de toute initiative de guerre, prendre en charge les droits des tribus du nord du Mali, établir une justice sociale et repartir d'une manière juste et équitable les richesses naturelles et un arrêt immédiat de la lutte armée. Après deux jours consacrés entièrement aux débats de cette crise malienne, les participants (chouyoukh de différentes régions du pays et du Mali) se sont séparés avec comme préoccupation première, se mettre à la tâche et agir avec dextérité afin de gagner du temps, car sur le terrain, les combats ont commencé avec des raids aériens. Une affaire à suivre !