Le secrétaire d'Etat auprès du ministère du Tourisme et de l'Artisanat, chargé du Tourisme, Md Amine Hadj Saïd, a affirmé, hier samedi à Tizi Ouzou, que l'Algérie accuse un déficit qualitatif et quantitatif en termes de structures touristiques d'accueil. «Sur une offre d'hébergement de l'ordre de 97 000 lits, à peine 15% répondent aux normes internationales en terme qualité», a-t-il indiqué soulignant l'urgence de procéder à la mise à niveau des structures hôtelières d'accueil, et ce, a-t-il dit, dans une démarche encadrée et accompagnée par l'Etat au titre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement du secteur initiée par le gouvernement en 2008. Il s'exprimait lors d'une rencontre avec les opérateurs du secteur organisée à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Sur le plan qualitatif, le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, a fait état d'un programme, en cours de réalisation, de structures hôtelières, à l'échelle nationale, d'une capacité globale de 50 000 lits dont les travaux ont atteint un taux d'avancement de 51%. Pour combler ce déficit accusé au double plan, qualitatif et quantitatif, l'hôte de la ville des Genêts, a mis en avant la nécessité d'encourager l'investissement à même d'instaurer une concurrence qui fait cruellement défaut chez les opérateurs du secteur et, partant, améliorer les prestations de service par l'adaptation de l'offre à la demande. Dans ce contexte, M. Hadj Saïd a fait cas de mesures incitatives à l'investissement dont la signature d'une convention avec six établissements financiers (banques, ndlr) pour le financement des investissements touristiques mais aussi l'allongement de la durée de remboursement du crédit pouvant aller jusqu'à 12 années et les facilités offertes en matière de concession du foncier touristique à des tarifs avantageux. Toutefois, le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, a tenu à rappeler que le développement du secteur reste tributaire de l'apport d'autres secteurs. M. Hadj Saïd a, en outre, mis l'accent sur la nécessité de «bannir le béton et d'opter pour des matériaux réversibles et adaptés à l'environnement et aux spécificités de chaque région afin de garantir un développement durable permettant à long terme le recyclage du foncier utilisé». Actuellement, a-t-il dit, nous disposons de 205 ZET dont 22 avec des plans d'aménagement touristique. Un portefeuille foncier qu'il faut utiliser conformément aux standards internationaux. Le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme a par ailleurs, invité les opérateurs du secteur à procéder à des évaluations de leurs prestations à la lumière de l'exécution de la stratégie nationale du développement du secteur axée sur la promotion de la destination Algérie et/ou régionale, la formation-qualité, l'investissement, le financement opérationnel et l'intersectorialité.