Le Premier ministre malien, Diango Cissoko, est arrivé, hier, à Alger pour une visite de travail de deux jours, à l'invitation du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. M. Cissiko a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene par M. Sellal et des membres du gouvernement. «Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre des consultations politiques régulières entre les deux pays, permettra de passer en revue l'état de la coopération bilatérale, ainsi que les perspectives de son renforcement et de son élargissement», avait indiqué un communiqué des services du Premier ministre. «Elle offrira également l'occasion aux deux parties de procéder à un échange de vues approfondi sur la situation au Nord Mali et les efforts en cours pour un règlement de la crise multidimensionnelle qui affecte ce pays». «Les deux parties examineront, dans ce contexte, les voies et moyens de renforcement de la coopération entre les pays du champ et les partenaires extrarégionaux pour éradiquer le terrorisme et le crime organisé qui constituent une menace pour la stabilité et la sécurité dans la région du Sahel». Le Premier ministre malien est accompagné d'une importante délégation composée du ministre de la Défense nationale, de l'Administration territoriale et de l'Aménagement du territoire, de l'Equipement et des Transports, ainsi que de hauts responsables civils et militaires. Quelques heures avant l'arrivée du Premier ministre malien, les autorités algériennes ont déclaré que les deux pays devaient examiner les voies et moyens de renforcement de la coopération. Les discutions tourneront également au sujet terrorisme et du crime organisé qui constituent une menace pour la stabilité et la sécurité dans la région. Depuis le début de la crise, l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour trouver une sortie heureuse à ce conflit. Des rencontres entre les groupes antagonistes ont été organisées à Alger, dans le but d'éviter un bain de sang dans cette région. Malheureusement, ces derniers jours, les choses se sont précipitées et l'intervention militaire extérieure n'a pu être évitée. L'armée française est intervenue pour stopper l'avancée des groupes islamistes alors que des milliers de troupes africaines sont en route vers le Mali. Pour l'instant, nul ne peut dire combien de temps cette intervention militaire pourrait prendre et comment, va-elle se terminer ? En somme, même si la voie de la guerre a pris pour l'instant le dessus sur la voie pacifique, la venue du Premier ministre à Alger pourrait-elle changer la donne ? Attendons pour voir.