Dix-neuf personnes ont été tuées et au moins 107 autres blessées hier mardi au sud-ouest du Caire par le déraillement d'un train transportant des conscrits de l'armée égyptienne, a annoncé le ministère égyptien de la Santé. Le train se rendait du sud du pays vers Le Caire quand deux wagons ont déraillé peu après minuit à Badrasheen, un faubourg de Guizeh, a-t-on précisé de source officielle. Plus d'une soixantaine d'ambulances se sont rendues sur place, les secouristes tentant d'extraire les survivants et les corps de l'amas de ferrailles. Les blessés ont été transportés vers des hôpitaux locaux, a indiqué le ministère de la Santé. A l'arrivée du Premier ministre Hicham Qandil sur les lieux du drame, deux habitants ont crié : «Vous avez du sang sur les mains M. Hicham», et ses gardes l'ont aussitôt entraîné à l'écart. L'Egypte connaît régulièrement de graves accidents routiers ou ferroviaires dus à une circulation anarchique, des véhicules vétustes, des routes et des voies ferrées mal entretenues et peu surveillées. Selon les médias, il s'agit du cinquième accident de train meurtrier depuis la prestation de serment du président Mohamed Morsi en juin. Ses six mois de pouvoir ont été marqués par des divisions sur la place de la religion en politique et les libertés, et l'accident de d'hier mardi constitue un test sur les capacités du gouvernement Morsi à gérer un tel drame. Dans un message sur twitter, les Frères musulmans, dont le président est issu, ont présenté leurs «sincères condoléances aux familles des victimes de l'horrible accident de train de Badrasheen».