En marge de la séance plénière du Conseil de la nation, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé la nécessité d'œuvrer davantage à l'avenir au développement de la communication institutionnelle. Néanmoins, le ministre a tenu à mettre les points sur les «i», expliquant que pour des raisons sécuritaires, les autorités algériennes n'ont pas diffusé les informations, en temps réel, lors de l'attentat terroriste contre le site gazier de Tiguentourine. Il est vrai que par la prise d'otages dans le gazier d'In Aménas, les criminels d'Al-Qaïda ont voulu faire un grand coup médiatique, démontrant qu'ils sont capables de frapper là où ils veulent. Ce n'est pas le cas pour les forces de sécurité qui avaient pour objectif premier de sauver des vies humaines et de ne pas permettre aux criminels de faire exploser le site gazier, évitant ainsi une véritable catastrophe. A ce sujet, M. Medelci a déclaré, je cite : «Les voix qui se sont élevées pour reprocher aux autorités algériennes un manquement en matière de communication et de diffusion de l'information lors de l'attentat terroriste qui a ciblé récemment le site gazier de Tiguentourine (In Aménas-wilaya d'Illizi) étaient perçues comme un appel à davantage de progrès en la matière.» Il a indiqué dans ce sens que «nous devons considérer positivement cette question et il est évident aujourd'hui que nous devons travailler davantage dans ce domaine (communication). «Tout ce qu'on peut reprocher à l'Algérie c'est de ne pas avoir communiqué les informations en temps réel», a-t-il ajouté. M. Medelci a rappelé à ce propos avoir expliqué lors de sa participation au forum économique mondial de Davos que cette opération «comportait des risques qui auraient pu influer sur son déroulement» si les terroristes avaient pu exploiter ces informations. Il a ajouté que l'intervention de l'Armée nationale populaire (ANP) durant cet attentat était «réussie», en voulant pour preuve les témoignages de la majorité des Etats à ce propos. «C'est ce que j'ai décelé au cours de mes contacts durant le forum de Davos et des différentes déclarations faites au niveau des gouvernements et des institutions», a précisé M. Medelci. «Même si des réserves en relation notamment avec la douleur des familles des victimes ont été émises, la majorité des pays sont convaincus de la nécessité d'une lutte sans équivoque contre le terrorisme», a-t-il indiqué. Il a salué la manière dont les forces de l'ANP ont mené la riposte lors de cet attentat et qui a permis d'éviter non seulement des pertes humaines mais aussi une catastrophe écologique. Dans le même contexte, M. Medelci a souligné la nécessité d'éviter de tomber dans le piège des déclarations à la presse en allusion à celle qu'il a accordée à l'agence «Associated Press» (AP) et qui a été «dénaturée». Il a indiqué que ces propos dénaturés ont été exploités par certaines parties soulignant que cette même agence avait publié un rectificatif quelques heures après la publication de la déclaration.