«Nous sommes très heureux d'accueillir David Beckham au PSG, a indiqué Nasser Al-Khelaïfi, le président parisien. Il nous rejoint pour cinq mois. Il a refusé des offres de beaucoup de clubs à travers le monde. Il va nous aider à devenir l'une des plus grandes équipes d'Europe, ce qui est notre grand rêve. C'est un grand jour pour nous. Merci David d'être ici et de faire partie de ce grand rêve». Un consultant et économiste qualifiera cette star «d'une grande marque mondiale dans une ville qui est aussi une grande marque mondiale. QSI a acheté un fonds de commerce, une vitrine, avec le PSG. Et on pose petit à petit des marques dans la vitrine. On constitue une histoire collective, avec Ibrahimovic, Ancelotti, Leonardo et maintenant Beckham. En termes d'attractivité, ça n'a pas de prix». Le Qatar. Il résonne partout. Il survole son monde. Rien ne peut l'arrêter. Le sport, c'est son dada. Selon un consultant d'une télé de télévision française, «les petits clubs de football français seraient menacés de disparation à cette vitesse» et ce par la faute du Qatar. Les stars du football rentrent ainsi dans les rangs de la politique de ce petit pays. Selon RMC sport, «si l'apport sportif de David Beckham au PSG reste encore à démontrer, sa valeur ajoutée en termes de business et de merchandising ne fait pas l'ombre d'un doute. Avec le Spice Boy, les propriétaires qataris du club de la capitale peuvent se frotter les mains». Hier encore, Davis Bekham s'engage dans le PSG. Une équipe dont les propriétaires ne sont que les Qataris. Alors qui est cette star de 37 ans aux quatre enfants et une manager de poids en l'occurrence sa femme ? Que peut-il apporter aux caisses du monde français ? A l'économie française, dirai-je. Il a un pied en or certes, mais il se fait vieillissant pour les consultants des chaînes télés. Il est l'effigie de six marques à travers le monde. «L'icône David Beckham est très rentable pour des contrats de sponsoring estimé à prés de 20 millions d'euros en 2011». Il est incontestablement l'homme le plus rentable dont rêvait la France. «Si David Beckham reste un grand compétiteur, le Paris Saint-Germain entend surtout capitaliser sur l'icône mondiale que représente la star britannique. Le Spice boy est le footballeur le plus connu sur le marché asiatique». Un produit marketing dont les propriétaires du PSG ont bien l'intention de profiter. Faudrait-il se rappeler l'an passé, le directeur du club avait bien affiché la volonté des qataris de faire débarquer en France cette star. C'est plus un joueur de football, c'est une marque», aimait-il répéter. Faisant référence à ce qu'il avait rapporté au Réal Madrid en 4 ans plus de 440 millions d'euros à son club et a fait vendre plus d'un million de maillots en six mois. C'est l'objectif que se fixent les qataris mais aussi récupérer quelques dollars on opérant en Asie mais aussi en Europe grâce a une campagne de communications pour la vente de maillots et autres supports dans ce pays où le club est très peu connu en Asie. Contrairement au couple Bekham. Pourquoi a-t-il donc signé au PSG ? «J'ai beaucoup de chance, j'ai 37 ans et j'ai eu de nombreuses offre, probablement plus d'offres que sur l'ensemble de ma carrière. A une question posée par un journaliste sportif, pourquoi Paris ST Germain parce que «je comprends le projet du club, qui essaie de monter. J'ai vu les joueurs qu'ils font venir ici et la vie aussi en France... Je ne jouerai peut-être pas dans les 10 ou 15 ans à venir mais c'est un honneur pour moi de faire partie de ce projet... Je vais essayer de les amener un peu plus haut, c'est quelque chose de très existant pour moi». Un fait unique mériterait toutefois d'être signalé : pendant les 5 mois au PSG, la star britannique ne touchera pas de salaire. Il sera reversé à des œuvres caritatives avec lesquelles le PSG travaille. Mais les experts du football s'interrogent sur ce qu'il peut bien faire bouger au PSG. Daniel Bravo, un ancien joueur du PSG dira, «on peut compter sur lui pour son sérieux et sa petite condition physique et en revanche, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il marque beaucoup de buts... Il est beaucoup plus un joker de luxe que joueur important dans l'effectif du PSG». Pour Giles Duma, co-président de sportlab, «Beckham est une excellente porte sur l'Asie pour les qataris, le PSG avant les qataris avait une dimension plutôt française, avec l'arrivée d'Ibrahim, il passe à une dimension européenne maintenant, il a une dimension planétaire». Les espagnols, quant à eux, sont plus avertis, ils qualifient ce transfert de coup de marketing plus tôt que de sportif. Pour les espagnols, c'est une star qui évoluait durant quatre saisons avec six entraîneurs de 2003 à 2007. A un journaliste, il dira que les négociations ont été dures et elles ont traîné jusqu'à une heure du matin jeudi dernier. Il était question qu'il plonge dans les bras des qataris l'année passée, que s'est-il donc passé ? «L'an dernier, je pense que ce n'était pas le bon moment. J'ai encore gagné un titre à Los Angeles. Le moment est arrivé. Leo et Nasser font quelque chose d'unique. Mais sauf qu'il ne dit pas qu'il avait refusé de venir à Paris, il y a un an, car il avait estimé insuffisant un salaire d'environ 800 000 euros mensuels. Et aujourd'hui, il déclare qu'il ne touchera pas de salaire au PSG. Des dons vont être faits à des œuvres de charité. Nous nous sommes retrouvés dans ce projet commun. Mes ambitions ? Je veux être champion.» Voilà ce qui anime ce jeune homme de 37 ans. Il va jouer aux côtés de Zlatan Ibrahimovic pour lui, c'est excitant de jouer avec lui. Il dira à ce sujet, «je l'ai beaucoup suivi tout au long de sa carrière, j'ai joué contre lui, j'ai toujours pensé qu'il pouvait devenir l'un des meilleurs joueurs du monde. On a besoin, dans une équipe, de joueurs de caractère. Il y a beaucoup de joueurs de talent dans cette équipe. J'ai vraiment hâte de jouer avec eux». Enfin qu'en pense Deschamps, le sélectionneur de l'équipe de France. Il est encore plus enthousiaste par le rachat de David Beckham par le PSG, car son aura selon lui, «illuminera» tout le reste du championnat français. C'est «une très, très bonne chose par rapport à l'exposition médiatique de la Ligue 1... C'est un joueur dont la personnalité dépasse le cadre du football, comme Zlatan Ibrahimovic. Hors de nos frontières, ça donne une visibilité plus importante à notre championnat». Le Qatar continuera, quant lui, sa route vers d'autres acquisitions qui seraient étonnantes.