Une délégation de chercheurs américains conduite par le professeur Jim Adams, de l'université d'Alabama à Huntsville, effectue une visite de travail en Algérie du 3 au 8 février, à l'invitation de directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Hafid Aourag. Selon un communiqué adressé à notre rédaction, la délégation est composée du professeur Frendi Abdelkader, enseignant-chercheur au «Mechanical and Aerospace engineering department», de l'université d'Alabama, et du professeur Andrea Santangelo, de l'Institut d'astronomie et d'astrophysique de l'université de Tübingen en Allemagne. L'objet de cette visite, a indiqué le même communiqué, est d'examiner avec les scientifiques algériens concernés et impliqués dans l'observation astronomique, la recherche spatiale et d'autres domaines connexes de la recherche scientifique, d'une éventuelle participation au programme international de construction de l'Observatoire de détection des particules les plus énergiques de l'univers, ajoutant que ce programme, intitulé Extream Univers Space Observatory (EUSO), une fois achevé, verra un télescope arrimé au module japonais de la station spatiale internationale (SSI), à 400 km d'altitude, d'où l'acronyme JRM-EUSO. Contrairement aux autres télescopes, comme Hubble, qui sont destinés à observer les autres astres, EUSO est tourné en direction de la terre et est destiné à observer les particules extrêmement énergiques du rayonnement cosmique en observant leur entrée dans l'atmosphère. Le télescope est très rapide et offre un grand champ d'observation (une surface au sol d'environ 250 km de rayon) avec une grande fréquence puisqu'il fera le tour de la terre en 90 minutes. Le communiqué a noté que ce projet est mené par le RIKEN, un institut japonais de recherche scientifique et l'Agence spatiale japonaise, indiquant qu'il est le fruit d'une collaboration de 77 instituts, parmi lesquels plus de 20 sont japonais, dans 13 pays différents (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Russie, Corée, Mexique, suisse, Italie, Espagne, Pologne, Slovaquie et Bulgarie). Faisant savoir que si elle venait à se concrétiser, la participation des chercheurs algériens à un tel programme international aura des répercussions positives sur la recherche scientifique et le développement technologique de notre pays, rappelant que de nombreuses facultés, laboratoires et centres de recherche sont impliqués avec l'Agence spatiale algérienne (ASAL) dans la mise en œuvre du programme spatiale national.