Un jour de deuil national et une grève générale étaient observés hier,vendredi, en Tunisie, jour des funérailles du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Chokri Belaïd, tué mercredi à Tunis. L'appel à la grève a été lancé par l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), selon l'agence de presse tunisienne (TAP). La commission administrative de l'UGTT, la principale organisation ouvrière avait indiqué jeudi dans une déclaration qu'une grève générale avait été décidée vendredi en réaction au «grave tournant qu'ont pris les évènements en Tunisie suite à l'assassinat de Chokri Belaïd et à la série de violences ciblant les syndicalistes et tous les acteurs de la société civile et politique dans le pays». L'UGTT a exhorté tous les travailleurs manuels et intellectuels à participer à cette grève générale : les unions régionales, les fédérations et les syndicats devront rejoindre leurs postes de travail, tôt le matin. La principale organisation ouvrière a appelé, à cette occasion, à fournir aux citoyens les services de première nécessité pendant la grève générale décrétée pour aujourd'hui. L'UGTT a rendu public, hier, un communiqué énumérant les activités devant assurer un service minimum au cours de la journée de la grève générale. Il s'agit des services d'urgence dans tous les établissements hospitaliers et les associations pour handicapés. Les boulangeries et les pharmacies sont appelées à travailler normalement pendant cette journée. Les médias devront aussi assurer un service minimum afin de préserver le droit du citoyen à l'information, précise le communiqué. L'aéroport de Tunis-Carthage, le principal du pays, restait ouvert le matin mais le trafic y était très perturbé avec un grand nombre de vols annulés. Chokri Belaïd qui était l'une des figures de l'alliance de mouvements de gauche appelée le Front populaire, a été tué par balles en sortant de chez lui mercredi matin à Tunis.