Le Centre de loisirs et d'activités scientifiques de la rue Didouche Mourad accueille jusqu'au 16 février prochain, une exposition de peinture collective de haute facture. C'est devant un public nombreux que le vernissage de cette exposition de peinture a eu lieu jeudi après-midi. Organisée à l'initiative de l'Etablissement Art et Culture de la wilaya d'Alger, cette exposition de peinture rassemble une moyenne d'une quinzaine d'artistes peintres amateurs. La plupart des exposants, tous diplômés de la société des Beaux- Arts d'Alger, ont dévoilé des œuvres dont le niveau n'est pas à conteste. Tous les styles et les techniques sont à l'honneur. En tout, ce ne sont pas moins d'une quarantaine d'œuvres qui sont exposées aux cimaises de la galerie. Dans cette exposition de peinture, le regard est ébloui par cette profusion de couleurs et de traits. Des toiles à l'huile, à l'acrylique et au crayon se donnent à voir avec beaucoup d'intérêt. Parmi cette pléiade d'artistes dont le chemin est encore long, citons Abid Nadjet qui livre trois toiles intitulées toiles «Casbah», «Baie d'Alger» et «Bouquet de fleurs», exécutées. L'artiste use et abuse de la technique du couteau avec dextérité. Abid Nadjet démontre que les couleurs n'ont aucun secret pour lui. Meddah Lila est une autre passionnée des arts plastiques. Elle avoue que son maître de prédilection dans l'univers de la peinture reste incontestablement Frederick Arthur Bridgman, lequel a été fortement épris par la beauté ineffable de l'Algérie. Meddah Lila s'est justement appliquée pour reproduire les toiles de cet artiste peintre dont Tlemcen et Biskra. Elle révèle aimer cet artiste à cause de la générosité de ses couleurs qu'elle tente de mettre dans ses tableaux. «Même, dit-elle, si cet exercice est parfois difficile comme c'est le cas dans le tableau de Biskra». De son côté, Mokhtari Leila gratifie le public avec une seule peinture à l'huile baptisée «Nature morte». Une œuvre qui n'est autre qu'un hommage à la civilisation berbère et ce, dans toute son essence. Benabdou qui est médecin de formation propose trois œuvres révélatrices de leur contenu dont «Les chevaux, «Les femmes d'Alger» et «La mer et son enfant». Cet artiste excelle dans la maîtrise de la technique du crayon. Melissa Grami est une autre artiste bourrée de talent. Ayant contracté le virus de la peinture dès son jeune âge, elle décidera de s'armer de son chevalet et de ses palettes jusqu'à la quarantaine. Elle décide de saisir l'opportunité qu'offre la société des Beaux-Arts d'Alger aux artistes en herbe pour exhumer au parfum du jour ce don inné. Elle commence donc sa formation avec des œuvres figuratives avant d'aller surfer entre le semi figuratif et l'abstrait. Bacha Yasmina mérite tous les honneurs puisque âgée de 80 ans, elle excelle dans les arts plastiques. Son credo a toujours été de s'exprimer à travers le pinceau. Elle expose une belle œuvre, réalisée à la technique à l'huile intitulée «Sidi Abderrahmane». Un lieu culte ingénieusement reproduit. Il est à noter que d'autres artistes exposent. Pour découvrir leurs œuvres, il suffit de faire un tour du côté du Centre des loisirs et scientifiques de la rue Didoucche Mourad.