Le terrorisme s'accompagne de la violence. Mais pourquoi utilise-t-on indifféremment les concepts de terrorisme et de violence ? Le concept structure la pensée, définit les méthodes, les moyens, les équipements à acquérir et justifie le budget. Lutter contre la violence et lutter contre le terrorisme ne font appel ni aux mêmes méthodes ni aux mêmes équipements. Il ne doit nullement y avoir confusion entre les deux concepts. Le terrorisme est une pratique de l'extrême violence. Trois mille victimes à New York en une seule fois. Le terrorisme n'accorde aucune valeur à la vie, y compris celle des terroristes. Le terroriste doit mourir pour qu'en meurent d'autres. Pourquoi ne pas tenter de sortir de la confusion qui nous est particulière, à savoir bien expliciter les concepts de terrorisme et de violence. Une substitution de l'un par l'autre qui fait perdre le sens de la démesure. Il y a d'autres concepts qui attendent leur explicitation. Quelle différence entre intégrisme et islamisme ? Quelle différence entre islamiste modéré et islamiste radical ? Comment l'un et l'autre perçoivent-ils le concept de charia ? Quand Réda Malek, l'ancien chef du gouvernement, lançait la belle formule, «l'intégrisme est la matrice porteuse du terrorisme», serait-ce faire tout faux que de dire a contrario que la laïcité est la matrice porteuse de la démocratie ? Un enchaînement pourtant apparemment logique que l'on n'ose pas soutenir. Le concept de laïcité fait-il peur ? Crainte qu'il ne soit compris comme «athéisme» ? Il y a toujours cette peur ou cette prudence à définir les concepts que l'on utilise. Zeroual avait utilisé le concept de mercenaires. Sans trop de précision, mais révélateur. Affilié à l'étranger ?