Terrorisme. Violence. Parfois, on ne sait plus quel concept utiliser, à quelle place devrait se trouver l'un et pas l'autre, sans pourtant nous interroger sur le véritable contenu à donner à l'un et à l'autre. Il faudrait bien se poser la question de savoir pourquoi tantôt on parle de violence et tantôt de terrorisme, ce qui devrait normalement induire une confusion dans les perceptions des attentats qui continuent à se commettre, même d'intensité moindre qu'avant. Une stratégie contre la violence, une autre stratégie contre le terrorisme ou la même stratégie quand violence et terrorisme sont confondus dans leur explication ? Comment les pouvoirs publics ont combattu ce qui est tantôt violence et tantôt terrorisme ? Une substitution de l'un par l'autre fait perdre le sens de la mesure. Il y a bien d'autres concepts qui attendent leur explicitation. Quelle différence entre intégrisme et islamisme ? Si l'intégrisme est la matrice porteuse du terrorisme, quel serait la matrice porteuse de la démocratie ? Serait-ce par prudence ou par peur qu'on ne donne pas un nom à cette matrice ? Un enchaînement pourtant apparemment logique que l'on n'ose pas soutenir. Quand le Président avait émis les conditions d'une possible amnistie générale par référendum, inévitablement, chaque citoyen opère une remontée dans le temps. Un enchaînement logique : depuis la phrase de Boudiaf (Je tends ma main) à l'actuelle réconciliation nationale, il s'avère qu'en dehors de la lutte proprement dite par les moyens de force - en réponse à la pratique des moyens de force à disposition des terroristes -, il s'ensuit la disponibilité de l'Etat à réintégrer socialement et non politiquement les «égarés». S. I.