Bachar Al-Assad est certain de pouvoir gagner la guerre contre les rebelles. «Nous sommes convaincus que l'avenir nous appartient [...]. La Syrie possède la volonté de vaincre le complot», a déclaré M. Assad devant des personnalités politiquse libanaises, selon le journal libanais As-Safir. M. Assad, dont les troupes mènent depuis bientôt deux ans une guerre meurtrière contre les insurgés à travers le pays, reçoit régulièrement des partisans libanais de son régime, comme le druze Talal Arslane, qui l'a rencontré dimanche. «Nous avons la certitude de gagner, nous sommes rassurés quant aux exploits politiques et militaires. Cela ne veut pas dire que tout est réglé, nous avons encore beaucoup à faire en politique et dans le combat contre les groupes terroristes extrémistes», a-t-il ajouté. Le président syrien a également affirmé que les «fidèles» à son régime «représentaient la majorité absolue des Syriens». «Comment expliquez-vous alors que le corps diplomatique syrien à travers le monde soit resté inébranlable pendant deux ans, malgré les offres séduisantes faites aux ambassadeurs et aux consuls [...]. Des millions de dollars leur ont été offerts, mais ils les ont refusés et c'est la preuve d'un grand patriotisme syrien», a-t-il affirmé. Deux ambassadeurs syriens ont fait défection en 2012, celui d'Irak et des Emirats arabes unis. Le chargé d'affaires syrien à Londres, Khaled Al-Ayoubi, plus haut diplomate de ce pays au Royaume-Uni, a également démissionné l'année dernière, ainsi que la chargée d'affaires à Chypre. Des affrontements ont éclaté samedi entre des membres du Hezbollah et des insurgés syriens, lorsque des combattants du mouvement chiite libanais ont cherché à s'emparer de trois villages à majorité sunnite contrôlés par l'Armée syrienne libre au sud-ouest de la ville syrienne de Homs. Le Hezbollah soutient le président syrien Bachar Al-Assad, dont la communauté alaouite est une branche du chiisme et qui lui fournit des armes. Selon des habitants, des hélicoptères de l'armée gouvernementale syrienne sont intervenus pour appuyer l'avancée des combattants du Hezbollah en tirant des roquettes sur les positions des insurgés. Le régime de Bachar Al-Assad assimile les rebelles à des terroristes et les accuse d'être financés et soutenus par l'étranger, en particulier par l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie. En vingt-trois mois, le conflit a fait 70 000 morts selon l'ONU.