Brillant dès sa première titularisation face au Barça, le défenseur du Real a remis ça mardi au Camp Nou, ponctuant d'un but une prestation pleine d'autorité. Le Barça ? Jamais sans mon Varane ! Titulaire au Camp Nou pour la demi-finale retour de la Coupe du Roi, le jeune défenseur merengue a une nouvelle fois rayonné, répondant magistralement à la sollicitation de son entraîneur José Mourinho. A seulement 19 ans, Raphaël Varane ne semble pas craindre la pression. Au point d'imposer tout son talent dès ses deux premiers clasicos, un mois après avoir porté le Real Madrid lors du match aller (1-1). En deux titularisations face au Barça, le Français a marqué deux fois. Exceptionnel pour un néophyte de son âge. Mais surtout, le défenseur central a tenu son rang face à l'une des meilleures attaques d'Europe. Pensez donc, Lionel Messi n'a pas cadré une seule frappe de tout le match. Les attaquants barcelonais, Varane les avait déjà regardés droit dans les yeux à Santiago Bernabeu. Depuis son arrivée à Madrid, à l'été 2011, les supporters merengue ont peu à peu pris l'habitude de voir le grand Ch'ti (1m 91) s'épanouir à domicile. Au Camp Nou, Varane s'est offert une performance de premier plan dans une grande enceinte européenne où il n'a pas ses habitudes. Pour contenir les assauts d'un Barça piqué au vif par la défaite à Milan, Mourinho avait d'autres choix. Il aurait pu miser sur l'expérience, la puissance et la hargne de Pepe. Il a choisi la vitesse, l'intelligence et la taille de Varane, parfaitement complémentaire avec Sergio Ramos. Piqué souffre de la comparaison Côte à côte, Varane et Ramos ont régné avec une sérénité absolue. Le contraste était saisissant avec la nervosité de Piqué et Puyol, trop souvent abandonnés. Au contraire, Varane a toujours semblé sur la même longueur d'ondes que ses partenaires. La machine Real était bien huilée, son Français en a été un rouage essentiel, toujours bien placé et propre dans ses interventions. Rarement franchi, le défenseur central a même imposé sa qualité à la relance, à l'image d'une sortie de balle limpide sous la pression de Lionel Messi ou d'une relance impeccable devant Iniesta et Fabregas. On l'a déjà comparé aux plus grands défenseurs centraux. Mais c'est de son équipier Cristiano Ronaldo que Varane a paru s'inspirer pour apporter la glorieuse touche finale à sa belle prestation. La détente du défenseur français n'a rien à envier à celle de l'attaquant portugais, Piqué peut en témoigner. Impérial sur les plans tactique, physique et technique, Raphaël Varane s'est imposé comme un élément essentiel du Real Madrid. Et, naturellement, ressurgissent les appels à Didier Deschamps : à quand les premiers pas du Merengue sous les maillots de l'équipe de France A ? Déjà convoqué face à l'Uruguay (il était resté sur le banc) et l'Allemagne (forfait), Varane n'a toujours pas sélection à son actif. Ce sera vite réparé.