Intervenant lors de la 30e session du Conseil des ministres arabes à Riyad, le ministre de l'Intérieur, Ould Kablia, a déclaré que le terrorisme et le crime organisé transnational sont parmi les défis colossaux que nous devons affronter aujourd'hui plus que jamais. «La sécurité et la souveraineté de l'Algérie sont «une ligne rouge à ne pas franchir», a ajouté le ministre de l'Intérieur. Lors de son intervention devant la 30e session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur qui se déroule à Riyad, M. Ould Kablia a insisté sur l'établissement d'une coopération efficace entre les pays arabes pour combattre ces fléaux. Le ministre de l'Intérieur a réitéré, à cette occasion, la position de l'Algérie «qui œuvre inlassablement» à lutter contre le terrorisme et le crime organisé jusqu'à leur éradication, précisant que la sécurité et la souveraineté de l'Algérie sont «une ligne rouge à ne pas franchir». Pour le ministre algérien, l'élimination de ces fléaux «nécessite une lutte collective et la contribution de tous les Etats du monde pour la réalisation de la sécurité et la stabilité dans le monde». Parmi les mesures urgentes devant être prises, le ministre a cité «l'activation de la coopération et le redoublement d'efforts en matière de sécurisation des frontières afin de paralyser les mouvements des groupes criminels et les empêcher d'y transiter pour porter atteinte à la sécurité et la stabilité d'autres pays». Il s'agit pour cela, a-t-il dit, de «mettre au point des plans étudiés et précis» qui empêcheront la pénétration de ces groupes ainsi que les armes, l'arsenal, les explosifs et la drogue qu'ils transportent et qui constituent un danger pour les peuples et leurs économies». Le ministre a, en outre, relevé la nécessité d'accorder, au volet relatif au financement du terrorisme, l'importance qu'il mérite en œuvrant à tarir ses sources, et ce, par la coopération et la coordination en matière de lutte contre les sources de financement et l'adoption de nouvelles dispositions pratiques telle l'interdiction totale de versement de rançons aux preneurs d'otages et la criminalisation de ces pratiques illégales. M. Ould Kablia a abordé le danger que fait peser le terrorisme sur les valeurs islamiques et le préjudice qu'il cause à l'islam, précisant que les groupes terroristes extrémistes exercent leur vile besogne sous le couvert de fetwas erronées. Il a évoqué, à ce propos, le rôle des ulémas et des institutions religieuses, médiatiques, éducatives et de la société civile dans la sensibilisation et la rectification des concepts erronés et des idées fausses auprès des opinions publiques nationale et internationale, estimant que les mécanismes contenus dans le projet de stratégie arabe sur la sécurité intellectuelle qui sera soumis lors de la session pour adoption «est susceptible d'assumer ce rôle». Le ministre a, d'autre part, réaffirmé que la sécurité et la stabilité «ne peuvent se réaliser (...) efficacement sans la participation des autres secteurs à garantir la sécurité sociale». Ce qui signifie, a-t-il précisé que la responsabilité de la sécurité «doit être endossée par toutes les institutions de l'Etat» par l'examen des moyens susceptibles d'enrayer le crime, de prévenir la violence et de traiter les causes qui mènent et nourrissent le crime et le terrorisme, à l'instar de l'exclusion, de la pauvreté et de l'ignorance. Aussi, a-t-il ajouté, les préoccupations des citoyens «doivent requérir l'intérêt et l'attention nécessaires et bénéficier d'une prise en charge sérieuse notamment aux plans politique, économique et social». C'est la ligne adoptée par l'Algérie depuis l'accession de Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République ce qui lui a permis, a-t-il dit, «de rétablir sa sécurité et sa stabilité, de reconquérir sa place dans les concerts des nations et de se consacrer à l'édification et à la construction en lançant des programmes de développement et des projets ambitieux visant l'amélioration des conditions de vie des citoyens dans tous les domaines». Outre ces mesures, a rappelé le ministre, il y a lieu de rappeler les réformes politiques «profondes» initiées par le président Bouteflika, dans le but d'approfondir le processus démocratique, de renforcer les fondements de l'Etat de droit, de l'égalité et des droits de l'Homme».