Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a indiqué, hier à Tizi Ouzou que «la lutte contre la corruption doit être généralisée à toutes les institutions de l'Etat et à tous les niveaux de responsabilité». Il y va de la crédibilité de l'Etat, a-t-il affirmé. D'autant que, a-t-il dit, «toutes les régions du pays sont concernées par la non-gouvernance et touchées par ce phénomène de corruption érigé en mode de gestion». Il s'exprimait lors d'une prise de parole prononcée au siège de la fédération de Tizi Ouzou du parti, à l'occasion de l'ouverture de la permanence parlementaire de cette formation politique. Dans son allocution, M. Laskri a, à cet effet, appelé à la constitution d'un collectif d'avocats pour, a-t-il indiqué, «plancher, en toute transparence, sur la gestion non seulement au niveau de l'APC de Tizi Ouzou, chef-lieu de wilaya, mais de l'ensemble des municipalités du pays». S'exprimant sur les récentes condamnations par la justice de quatre ex-premiers magistrats (P/APC) de la commune de Tizi Ouzou, tous élus sur les listes du FFS, qu'il a qualifié de «mesures lourdes», le premier secrétaire national du FFS, a, toutefois, précisé que le parti ne remet pas en cause les décisions de justice prononcées dans cette affaire. «Le FFS, a-t-il rappelé, est acquis pour le principe de l'indépendance de la justice et celui de la séparation des pouvoirs qui constituent le fondement d'un Etat de droit.» Et d'ajouter : «La loi doit s'appliquer à tout le monde sans exclusive ni distinction aucune.» Evoquant les tensions, récurrentes, sociales vécues par les régions du sud du pays, M. Laskri a soutenu que les problèmes posés, bien qu'ils soient d'ordre social, revêtent un caractère politique d'où, a-t-il préconisé, des solutions politiques. «Il n'y a pas lieu de singulariser les problèmes posés au sud du pays car, a-t-il affirmé, ces problèmes, sont, à bien des égards, les mêmes que ceux que vivent les populations des autres régions du pays», a-t-il indiqué, citant le cas des citoyens de Chlef – des problèmes qui remontent à 1980 (séisme) –, et le désinvestissement et l'insécurité à Tizi Ouzou, entre autres. Dans ce contexte, le premier secrétaire national du FFS a souligné l'impératif d'une répartition équitable des richesses, notamment celles affectées au développement et la prise en charge des préoccupations citoyennes. «Toutes les régions défavorisées par le développement doivent avoir leur part de financement», a-t-il indiqué encore. Ce qui, a estimé M. Laskri, «requiert le principe d'une bonne gouvernance».