Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a affirmé, hier à Tizi Ouzou, que la lutte contre la corruption doit être généralisée à toutes les institutions et à tous les niveaux de responsabilité. « Toutes les régions sont touchées par cette gangrène (corruption) », a déclaré M. Laskri, devant les militants et les élus de son parti, à l'occasion de l'ouverture, à Tizi Ouzou, d'une permanence parlementaire. M. Laskri a saisi cette occasion pour évoquer les récentes condamnations à des peines de prison ferme de 4 ex-P/APC FFS de la commune de Tizi Ouzou, qu'il a qualifiées de « mesures lourdes », tout en se défendant, toutefois, de « remettre en cause la décision de justice dans cette affaire », car, a-t-il dit, « le FFS est acquis aux principes de souveraineté, d'indépendance de la justice et de séparation des pouvoirs ». « Mais la loi, qui reste abstraite et générale, doit s'appliquer à tout le monde, pour ne pas faire dans la politique des deux poids, deux mesures », a-t-il souligné. Dans ce contexte, M. Laskri a appelé à la « constitution d'un collectif sérieux d'avocats pour plancher sur non seulement la gestion de l'APC de Tizi Ouzou, mais, également, sur celle de l'ensemble des municipalités d'Algérie ». S'exprimant sur les événements survenus dans le sud du pays, M. Laskri a estimé que « les problèmes soulevés par les populations de ces régions, bien que revêtant un aspect social, sont, dans leur essence, des problèmes politiques et, comme tels, appellent des solutions politiques, indissociables du cadre de la nation ». Plaidant pour « une prise en charge efficiente des préoccupations des citoyens où qu'ils se trouvent sur le territoire national », M. Laskri a requis la nécessité « d'éviter de singulariser les problèmes du sud qui sont, à bien des égards, les mêmes que ceux vécus par d'autres régions du pays », d'où l'impératif pour l'Etat, a-t-il dit, de « garantir une part du développement pour tous les enfants d'Algérie, sans distinction aucune ». Par ailleurs, le premier secrétaire national du FFS a fait savoir que son parti ouvrira des permanences parlementaires « partout où c'est possible, afin d'écouter et d'accompagner les citoyens dans leurs préoccupations ». L'ouverture, hier, de la permanence parlementaire de Tizi Ouzou fait suite à celles mises en place dans les wilayas de Constantine, Bordj Bou-Arréridj et Boussaâda (M'sila), alors que l'ouverture d'une structure similaire à Oran devrait intervenir prochainement, est-il signalé.