Un jeune artiste spécialisé en design, Djalal Bouakkaz, présentera, le 16 avril prochain à l'université de Jijel, à l'occasion de Youm El-Ilm (Journée du savoir), son prototype, en modèle réduit, de véhicule tout-terrain dénommé «Rad», a-t-on appris mercredi auprès de l'intéressé. Cet artiste, originaire de Sidi Abdelaziz et activant dans son atelier à El-Milia, s'est déjà distingué par plusieurs travaux dont les maquettes du célèbre paquebot naufragé Titanic et du stade omnisports Hocine-Rouïbah, et de nombreuses autres œuvres pour le compte d'entreprises publiques, du musée national archéologique de Sétif et du ministère de la Culture. Le projet de véhicule «Rad V1» (signifiant réponse en langue arabe, ndlr) dans sa première version est un «engin tout-terrain qui peut servir dans plusieurs domaines, y compris le sauvetage et l'intervention (Protection civile), et opérer dans des endroits d'accès difficiles, montagneux et désertiques», a-t-il expliqué, faisant part de son «rêve» de voir ce véhicule réalisé «pour de vrai, en grandeur nature». Ce jeune maquettiste a choisi la journée de Youm El-Ilm pour exposer son projet à l'université Mohamed-Seddik-Benyahia dont il entend conduire les enseignants, chercheurs et étudiants, à s'intéresser au projet et à créer, éventuellement, un futur véhicule avec le label Made in Algeria. Les universitaires ciblés sont notamment ceux des départements de mécanique, d'électronique, d'architecture, d'informatique et de robotique, a précisé M. Bouakkaz, insistant sur le fait que son modèle pourrait intéresser l'industrie (algérienne) du jouet et servir de point de départ pour la conception future de véhicules mus par l'énergie solaire. Les premiers échos à ce projet sont le fait de nombreux scientifiques et ingénieurs de Malaisie, de Russie, de Syrie, du Kosovo, de Tunisie, du Portugal, des Philippines, d'Italie, de France, d'Inde et de Chine, qui ont fait part de leur «intérêt et de leur soutien» à ce projet ambitieux, dont ils ont pris connaissance par le biais de la toile mondiale et des réseaux sociaux (Facebook, notamment). «Mon vœu le plus cher est de voir naître ce véhicule à 100% algérien», a souligné le jeune inventeur qui souhaite «une motorisation SNVI» dont il loue les performances et les capacités techniques. L'inventeur a obtenu le 10 mars dernier son brevet d'invention de l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi). Un «sésame» qui lui permet de se frayer un chemin dans le monde de la création et de l'innovation. Le futur véhicule qui utilisera des matières recyclables sera «écolo» et «respectueux de l'environnement», a affirmé le jeune homme.