C'est une journée immémorable qu'a connue, mardi dernier, la population de la commune de Tissemsilt et la famille révolutionnaire de la wilaya de Tissemsilt. Dès la première heure de la journée du 19 mars, journée de la victoire, M. Hocine Bessaïh, wali de Tissemsilt, le P/APW, des membres de l'exécutif et de la famille révolutionnaire, des fils de chouhada, des moudjahidine, des représentants de la société civile et des organisations de masse se sont donné rendez-vous à la maison de la culture Mouloud-Kacem-Naït-Belkacem où une exposition de photos de martyrs a été organisée pour revivre cet événement historique inoubliable et ancré dans la mémoire des habitants de cette région historique de l'Ouarsenis. Lors de la journée d'étude sur l'historique de l'Algérie de 1954 au 1962, le colonel Si Hassan a retracé le parcours historique de la Wilaya IV depuis la réunion des 22 jusqu'à l'indépendance dans un exposé précis et détaillé. La maison de la culture Mouloud-Kacem-Naït-Belkacem de Tissemsilt a abrité récemment une journée d'étude à caractère historique à l'intention des membres de l'exécutif, de la famille révolutionnaire, des fils de chouhada, des moudjahidine, des représentants de la société civile et des organisations de masse ainsi que des étudiants du centre universitaire de Tissemsilt, des lycéens et des stagiaires des centres de formation professionnelle et des professeurs d'histoire de l'enseignement moyen et secondaire de Tissemsilt. La journée, organisée par la Fondation de la mémoire de la Wilaya IV historique, a été animée par trois figures de la guerre de Libération nationale, le Dr Youcef Khatib dit colonel Si Hassan, président de la fondation, M. Salah Benkobbi, l'un des fondateurs de l'Ugema, ancien diplomate, ancien conseiller au Sénat, président du conseil scientifique de la Fondation Emir-Abdelkader, ancien enseignant à l'ENA et à l'Institut supérieur de traduction de la Ligue arabe, consultant à l'INESG et écrivain, et M.Hamoum Mohamed, historien et professeur d'université. De nombreux invités ont pris part à cette journée. Il y avait des septuagénaires et des octogénaires, les uns s'appuyant sur une canne, affaiblis par la maladie. La séance a été présidée par M. Boudernane Laïmech, moudjahid et membre de la fondation. Cette journée a suscité un grand intérêt dans le corps enseignant, admirateurs de ces grands hommes chargés d'histoire et de symboles qui sont venus témoigner de leur vécu, insuffler des connaissances à de jeunes générations dans un esprit de sauvegarde de la mémoire et de transmission de l'histoire. Les trois orateurs, comme le président de séance, ont fait preuve d'érudition et d'une vaste culture. Le Dr Youcef Khatib a, dans une langue simple, retracé le parcours historique de la Wilaya IV depuis la réunion des 22 jusqu'à l'Indépendance dans un exposé précis et détaillé, en évoquant les évènements marquants, année par année, les hommes qui les ont faits et la situation politique qui prévalait en métropole et en Algérie, en veillant à replacer, avec prudence, chaque événement dans le contexte de l'époque et en citant des faits sans faire de commentaires. Il a, par ailleurs, rendu un hommage appuyé au rôle de la femme dans la guerre de libération et souligné la moyenne d'âge des moudjahidine (20 ans) qui n'avaient, à la base, aucune formation politique ou militaire». M. Salah Benkobbi a fait un large tour d'horizon sur la diplomatie algérienne «véritable arme» durant l'époque coloniale, et son évolution, avec des références précises à l'histoire, la politique et la littérature. Il a évoqué le génie de notre diplomatie qui a créé des hommes «qui ont pu mettre en difficulté des diplomates chevronnés tels Joxe et Debré», de la dimension de feu Mohamed Seddik Benyahia, «un stratège né et un diplomate de sang» — il avait 22 ans quand il dirigea les négociations avec Commin et Herbaut —, et de Lakhdar Brahimi, sans formation ni expérience au départ. Les jeunes doivent accorder beaucoup plus d'intérêt à l'histoire de la Révolution nationale, a déclaré le président de la Fondation de la mémoire de la wilaya IV historique, le colonel Youcef Khatib dit Si Hassan. Intervenant lors de la journée d'étude sur l'historique de la wilaya IV historique organisée par sa fondation, M. Khatib a indiqué, lors d'une conférence sur le parcours historique de la wilaya IV, que les portes de sa fondation «sont ouvertes aux jeunes pour qu'ils puissent s'imprégner des valeurs de la Révolution armée». Il a affirmé, par ailleurs, que la wilaya IV historique a, à l'instar des autres wilayas, contribué à l'indépendance du pays à la faveur des sacrifices consentis par les moudjahidine. Outre le Congrès de la Soummam et les décisions importantes qui y ont été prises, M. Khatib a, dans ce cadre, rappelé la stratégie mise en place dans l'Ouarsenis par l'Armée de libération nationale (ALN) pour faire face à l'occupant. Il a également évoqué la grève des étudiants déclenchée le 19 mai 1956, fortement suivie dans cette wilaya. La Wilaya IV a eu sept responsables en sept années de guerre : Amar Ouamrane envoyé en Tunisie en mission pour superviser la logistique et l'armement à la fin de 1959, Ahmed Bouguerra dit Si M'hamed, tué au combat le 05 mai 1959, Djillali Bounâama dit Si Mohamed de 1960 à 1961, tué au combat le 06 juillet 1961, Rabah Bitat, Slimane Dehiles dit Si Sadek et Youcef Khatib dit Si Hassan.