En cette période d'examens scolaires, plusieurs enfants, qui n'ayant pas eu des résultats probants, ont tenté de faire croire à leurs parents qu'ils ont fait l'objet d'enlèvement. Au niveau de la wilaya de Blida, en moins de 24 heures, deux cas similaires ont été relevés par la gendarmerie. Au vu de la situation qui commençait à engendrer une psychose au sein de la population locale, le colonel Dounia, commandant du groupement de wilaya de Gendarmerie nationale, a animé jeudi une conférence de presse, tout en faisant ressortir une véritable machination orchestrée par certains enfants. Ainsi, dira-t-il «dans l'après-midi de mardi dernier, aux environs de 18h15, deux fillettes âgées de 9 ans et habitant la localité de Ouled Yaïch se sont présentées à la brigade de gendarmerie de Bouinan, située à une dizaine de kilomètres de leur domicile parental. Après avoir été reçues par le chef de brigade en personne, spécialiste dans la protection de l'enfance, les deux fillettes lui ont déclaré avoir été enlevées à leur sortie de l'école par des inconnus qui leur ont mis sur le visage une serviette hygiènique mouillée d'un produit anesthésiant, avant qu'elles ne réussissent à leur échapper». Après ces déclarations, le chef de brigade informa ses supérieurs. Immédiatement, le colonel Dounia, commandant le groupement de la wilaya, instaura un barrage, systématique à travers le territoire de la wilaya, renforcé par des patrouilles mobiles auxquelles ont pris part plus d'une centaine d'éléments de la gendarmerie. Alors que des démarches étaient entreprises pour arrêter les éventuels auteurs, surtout que les enfants avaient donné un signalement précis de la couleur de la voiture et du comportement des sois disant ravisseurs, des éléments de la gendarmerie ont pris contact avec les parents des deux fillettes. Cependant, les enquêteurs ont été surpris de voir que ces derniers n'étaient pas au courant de la disparition de leurs enfants qui avaient pris un moyen de transport public entre Ouled Yaïch et Bouinan, ni même de leur absence à l'école. Sur un autre volet, et toujours au cours de leur enquête, les gendarmes ont appris auprès de la direction de l'école que l'enseignante des deux fillettes avait signalé leur absence et que leurs camarades étaient au courant de leur absence, d'autant plus qu'elles avaient laissé leurs cartables en classe. Munis de divers matériels, les psychologues ont remarqué que les fillettes ne présentaient aucun signe d'abattement et ont qualifié l'état de santé des deux fillettes de normal et qu'elles ne présentaient aucune crainte, avant de conclure qu'il s'agissait d'une machination orchestrée par les deux fillettes après leurs mauvais résultats scolaires. D'ailleurs, elles ont avoué leur scénario en présence de leurs parents. Un autre cas identique a été relevé le lendemain à El-Affroun où un enfant de 9 ans également aurait déclaré à ses parents qu'il avait été enlevé à sa sortie de l'école avant d'être libéré à Mouzaïa. L'enquête ouverte à ce sujet a déterminé qu'il s'agissait d'une mise en scène.