Les Algériens le savaient déjà, la sélection nationale des U20, drivée par le coach français, Jean Marc Nobilo n'avait pas les aptitudes nécessaires pour aller chercher le ticket qualificatif au Mondial des U20, prévu cet été en Turquie. Cet constat a été fait lors du premier match de l'équipe pour le compte du groupe A face au Bénin (0-0). Il s'est confirmé par la suite avec les deux défaites concédées respectivement face à l'Egypte et le Ghana. Pourtant jusqu'au dernier match, joué face aux Black Stars, les Verts avaient leur destin entre leurs mains. Pour cela, ils devaient seulement s'imposer, en espérant que l'Egypte remporte son match ou fasse un nul devant le Bénin. Les Pharaons ont fait le nécessaire, en prenant le meilleur sur leur adversaire par un but à zéro. Il restait aux Algériens d'essayer d'aller chercher ce succès. Les poulains de Jean Marc Nobilo ont très vite déchanté. Le maître tir des 30 mètres adressé par Seidu Salifu, qui est allé se loger dans la cage du gardien Torche a remis brutalement les Algériens sur terre (5'). Les coéquipiers de Benkablia ont, certes, tenté de réagir, mais ils paraissaient comme tétanisés par l'enjeu. C'est ainsi qu'ils ont raté tout ce qu'ils ont entrepris face à une formation ghanéenne, bien en place. Cette dernière ne s'est pas contentée du but marqué, puisqu'elle a réussi à doubler la mise avant la demi-heure de jeu, lorsque sur un contre rapide, Anaba brûle la politesse à l'adversaire sur l'aile droit pour servir sur le plateau son coéquipier Assifuah, qui ajoute une seconde réalisation devant une défense complètement passive (29'). Les Algériens ne relèveront plus la tête. Certes, le sélectionneur national a tenté d'apporter des changements pour jouer son va-tout dans cette partie. Mais il était dit quelque part que cette formation n'avait ni le talent ni la capacité de revenir dans le match, encore moins de marquer un but dans ce tournoi. Dernier du groupe, aucun but marqué Dans les histoires des participations à une phase finale d'une compétition, on peut d'ores et déjà dire, qu'une équipe n'a pu faire pire. Terminer le tournoi dernier de son groupe sans marquer le moindre but, de surcroît à domicile, c'est ce qu'on appelle la pire des humiliations. En se substituant aux clubs, l'échec d'Aïn Témouchent est celui de la FAF et de son président, Mohamed Raouraoua qui croyait avoir trouvé la formule pour bâtir une équipe jeune capable de relever les défis et offrir une seconde qualification au Mondial après la seule participation à la phase finale japonaise de 1979 sous la houlette de cheikh, Abdelhamid Kermali. Dans l'équipe algérienne, qui avait pris part à cette dix huitième édition de la Coupe d'Afrique, il n'y avait que deux joueurs issus de club (Ferhat -USMA) et Haddouche (ASO), 6 joueurs évoluant en France contre 13 éléments faisant partie de l'équipe de l'Académie de la FAF. Cette dernière qui évolue en championnat amateurs a prouvé toutes ses limites et a pu vérifier à ses dépens, tout le fossé qui existe entre elle et le niveau africain. La FAF est en train de récolter les fruits de sa politique de prestige, celle d'aider les soi-disants «grands clubs» qui n'ont jamais rien fait pour le football algérien, en tournant le dos à d'autres écoles qui se débattent aujourd'hui dans la crise sans que personne ne bouge le petit doigt. Les exemples de l'OMR, le RCK, l'ASMO et le NAHD sont des exemples édifiants.