Dans un message lu à Durban (Afrique du Sud) par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le président Abdelaziz Bouteflika a indiqué que «le partenariat Afrique-Brics a un grand rôle à jouer dans le développement des capacités africaines en matière d'études, de réalisation, de gestion et de maintenance d'infrastructures». Le président Abdelkader Bensalah, représente le chef de l'Etat à la réunion consacrée au partenariat Afrique-Brics qui se tient à Durban (Afrique du Sud). «Le transfert de technologie et de savoir-faire au bénéfice des pays africains doit faire l'objet d'une attention particulière», a-t-il relevé, précisant que le domaine des infrastructures revêt pour l'Afrique «une haute priorité à un moment où le continent s'attelle à optimiser la valorisation de son potentiel économique et à accélérer son intégration». Pour le président Bouteflika, «le déficit quantitatif et qualitatif en infrastructures constitue une contrainte à la réalisation d'une croissance forte», et «(...) ce déficit prive l'Afrique d'au moins 4 points de croissance de son produit intérieur brut». Pour résorber ce déficit, l'Afrique «a adopté son programme pour le développement des infrastructures et identifié des projets structurants régionaux et continentaux dans les secteurs du transport, de l'énergie, des eaux transfrontalières et des technologies de l'information et de la communication», a-t-il rappelé. Le chef de l'Etat a, en outre, mis en avant les «progrès significatifs» enregistrés par les projets pris en charge dans le cadre du Nepad, citant notamment «le corridor nord-sud, la route transsaharienne Alger-Lagos, le gazoduc Algérie-Nigeria et le réseau de fibre optique de la région des Grands Lacs». Ces projets, a-t-il dit, «ne manqueront pas d'avoir un effet d'entraînement sur d'autres projets dans l'ensemble des volets du secteur des infrastructures». Le président Bouteflika a, par la même occasion, mis l'accent sur la contribution des Brics dans la réalisation de nombreux projets en Afrique, ainsi que «l'intérêt manifesté à soutenir davantage les efforts des pays africains et de leurs institutions régionales». L'initiative des Brics de créer une nouvelle banque de développement et leur disponibilité à en faire aussi un instrument de financement des infrastructures en Afrique, a été salué par le président de la République, «au moment où notre continent a besoin de nouvelles sources de financement conditionnelles pour consolider l'émergence de l'Afrique en tant que nouveau pôle de croissance pour l'économie mondiale», a-t-il souligné. Le secteur des infrastructures «peut être le catalyseur d'un partenariat diversifié et global entre les Brics et l'Afrique», a estimé le chef de l'Etat, relevant que l'expérience des pays du Brics dans ce domaine «offre autant de champs prometteurs au développement de partenariat avec l'Afrique». Il est à signaler que les Brics désignent un groupe de pays émergents à forte croissance économique ou à fort potentiel de croissance, constitué du Brésil, de la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Ces pays entendent renforcer davantage leur coopération économique et leur complémentarité à travers des échanges, notamment dans les domaines des ressources naturelles et des technologies.