L'organisation écologique Greenpeace a indiqué jeudi quelles étaient, selon elle, les cinq centrales nucléaires françaises à «fermer en priorité». Après avoir analysé la vulnérabilité et les conséquences économiques potentielles d'un accident sur 19 sites nucléaires français, Greenpeace a désigné les 5 centrales françaises qui, selon elle, devaient «fermer en priorité». Outre la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), qui est la plus ancienne et qui devrait fermer d'ici à fin 2016, Greenpeace estime qu'il faudrait également clore les sites nucléaires du Blayais (Gironde), du Bugey (Ain), de Gravelines (Nord) et du Tricastin (Drôme). Pour arriver à ce résultat l'ONG s'est basée sur le niveau de sûreté des centrales (âge, puissance, nature du combustible...), sur les risques d'«agressions externes naturelles ou non» (inondation, séisme, incendie...) et sur les conséquences d'un accident (proximité d'une frontière ou d'une grande ville, activités proches...). Parallèlement, des militants de Greenpeace ont ainsi mené une nouvelle opération choc en projetant, hier matin à l'aube, deux textes sur la centrale de Fessenheim grâce à de puissants projecteurs. «Pourquoi seulement moi?» pouvait-on lire sur l'un des réacteurs, la liste des centrales jugées dangereuses étant projetée sur une piscine. En effet, Greenpeace estime que «fermer uniquement Fessenheim est une manœuvre politique. Cela ne nous permet pas d'atteindre l'objectif présidentiel mais surtout d'autres centrales sont aussi dangereuses». Une chose que Greenpeace et ses militants ont déjà tenté de démontrer à plusieurs reprises, notamment en survolant en mai 2012 la centrale du Bugey située à 35 kilomètres de Lyon. Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace en France, rappelle que «pour tenir sa promesse François Hollande doit acter la fermeture d'au moins 20 réacteurs à l'horizon 2020» alors que l'engagement du président de la République était de baisser la part du nucléaire de 75 à 50% d'ici à 2025.