Le procès El-Khalifa Bank acte II s'est ouvert et s'est refermé dans la même journée, hier, après que le président du tribunal, Antar Menouar, a décidé de son report pour une prochaine session en raison du manque de certains documents justifiant le décès de cinq personnes et l'absence du dossier concernant M. Aggoun El-Hadi par la Cour suprême. L'annonce du report a été mal acceptée, non seulement par les accusés mais aussi par les témoins qui voulaient en finir avec ce procès. Il convient de souligner que sur les 75 accusés, plusieurs d'entre eux ont passé la nuit à la maison d'arrêt de Blida dans le cadre de la prise de corps. Quant aux témoins, au nombre de 312, cinq d'entre eux sont décédés. Il s'agit de MM. Berrahal Amar (notaire), Kheireddine El-Oualid, responsable de l'OPGI d'Oran, Miloud Benyoucef, Bourayou Madjid, Zerrourk Djamel et Berbere Ahmed. Un long débat entre le procureur et le juge a été provoqué suite à l'absence de l'acte de décès de MM. Zerrourk Djamel et Berbere Ahmed dans leur dossier. «La loi vous donne le plein pouvoir pour considérer ses deux personnes absentes et non décédées du fait que vous n'avez pas dans leur dossiers l'acte qui prouve leur décès», a déclaré Mohamed Amine Boughaba, le représentant du ministère public. Néanmoins, aucune justification n'a été présentée au tribunal, aspect qui amena le tribunal à renvoyer le procès à une date ultérieure. Au cours de la même séance, le juge a précisé à l'assistance que les témoins qui n'ont pas répondu à l'appel pourront être rappelés lorsque leur témoignage s'impose dans cette affaire. Il faisait allusion aux personnalités citées à titre de témoin. «Nous avons tout le pouvoir de les faire venir à témoigner», tient à préciser le président du tribunal. Un autre cas a provoqué une convergence de vue entre le juge et l'avocat de l'accusé Aggoun El-Hadi, qui a introduit une requête à la Cour suprême et qui fut acceptée. Quoi qu'il en soit, le report, pour de nombreuses personnes impliquées dans cette affaire, n'est pas prêt à donner des résultats. La défense de Chachoua Bedredine et Abdelhafidh a demandé la libération de ses clients, mais après une délibération de près d'une heure, le tribunal refusa la demande.