Le projet de dispositif d'alerte et de dénonciation, en cours d'élaboration, «repose sur une approche sécuritaire», a indiqué, lundi, Abderrahmane Arrar, membre du groupe de travail chargé d'arrêter des mesures dans le cadre de la lutte contre le phénomène d'enlèvement d'enfants. Le dispositif qui vise à dénoncer les cas ou tentatives d'enlèvement d'enfants «repose sur une approche sécuritaire», a déclaré M. Arrar, président du réseau algérien de protection des droits de l'enfant «Nada», rappelant la mise en place d'un numéro vert unifié (30-33) entre les différentes parties concernées par la lutte contre ce phénomène. Une réflexion est engagée autour du cadre juridique, affirmant que le réseau, «Nada» «jouera le rôle d'assistant dans cette opération». La mission du réseau consiste à contacter les services de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales suite à la dénonciation, à travers son numéro vert, de cas d'enlèvement d'enfants ou tout autre crime. Le numéro vert du même réseau demeura disponible pour signaler les cas d'enfants victimes de conflits familiaux, de maltraitance ou de violence sexuelle, en vue de contacter les parties concernées par la prise en charge. Par ailleurs, M. Arrar a affirmé que les propositions relatives aux mesures d'urgence à prendre en matière de lutte contre ce phénomène, notamment en termes de sensibilisation et de prévention, que le groupe de travail a été chargé d'élaborer, «ont été finalisées et présentées au gouvernement». Revenant sur certaines propositions, M. Arrar a insisté sur l'importance d'élaborer un programme visant à accompagner et protéger les jeunes internautes (enfants et adolescents) à travers le verrouillage des sites dangereux. L'opération exige, selon le même responsable, une mesure juridique, outre les mesures de sensibilisation et de prévention destinées aux parents. A cet effet, il a souligné l'importance des professions sociales, comme celle d'accompagnateur dans les lieux et espaces réservés aux enfants, outre la garantie de cycles de formation au profit des éducateurs pour une meilleure prise en charge des jeunes. Un groupe de travail supervisé par le ministre de l'Intérieur a été récemment installé. Il regroupe des représentants des secteurs de la santé, la justice, l'éducation, la famille, les sports, la gendarmerie et la police, ainsi que des représentants de la société civile. Le groupe est chargé d'élaborer «dans les plus brefs délais» des mesures d'urgence pour lutter de «manière efficace» contre ce crime. Le groupe de travail est chargé également d'appréhender les mobiles socio-psychologiques à l'origine de ce fléau, de formuler une série de solutions et des propositions à même de garantir la prévention, la sensibilisation autour de cette question, ainsi que des procédures pénales sévères pour y faire face.