Le président du réseau algérien de protection des droits de l'enfant "Nada", M. Abderrahmane Arar, a appelé à la mise en place d'un mécanisme juridique pour la structuration et l'encadrement d'un dispositif de dénonciation de cas d'enlèvement d'enfants. Dans un entretien à l'APS, M. Arar a précisé que l'acte de dénonciation des comportements violents et certains fléaux sociaux à travers le numéro vert est "conventionnel", ce qui nécessite, a-t-il dit, sa structuration par la mise en place d'un nouveau mécanisme juridique pour définir les objectifs, les procédures de dénonciation et les prérogatives d'intervention de chaque partie concernée par la lutte contre ce phénomène. Le projet de mise en place d'un numéro vert unifié entre les différentes parties concernées par la lutte contre le phénomène d'enlèvement d'enfants (gendarmerie et sûreté nationales, secteurs ministériels, société civile), nécessite la création d'un mécanisme juridique pour encadrer l'acte de dénonciation de cas d'enlèvement, a-t-il dit. Le même responsable a mis l'accent sur l'importance des médias lourds dans la dénonciation ainsi que les mesures de prévention et de sensibilisation au profit des parents. Par ailleurs, M. Arar a évoqué certaines causes de ce phénomène dont les "résidus de la tragédie nationale" qu'a connue l'Algérie. La décennie noire, a-t-il expliqué, a laissé des séquelles dans le comportement des enfants qui l'ont vécue, se traduisant à l'âge adulte par la violence et les fléaux sociaux. A ce propos, il a estimé nécessaire de former des spécialistes pour la prise en charge des jeunes ayant des comportements violents par le biais de différents dispositifs sociaux.